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Holstein / Prim'holstein Jacques Boully: «Savoir pour prévoir, afin de pouvoir (1)»

«Les idées les plus fausses sont celles qui se propagent le mieux. Il est erroné de croire qu’il faille suivre les désirs affichés du client. Pour preuve, une enquête récente (2) montre que 66 % des consommateurs déclarent ne pas être favorables à l’amélioration de la productivité et 76 % se disent disposés à payer la qualité ! Comment donc expliquer alors la faillite de la filière du lait BIO ?»

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«Rappelons qu’une partie de ce lait doit être recyclé dans les circuits de distribution traditionnels, faute de clients … Cela en FRANCE mais aussi chez nos voisins, très en pointe, Danois ou Autrichiens.
Ces mêmes consommateurs déclarent massivement rechercher les produits naturels bons pour la santé, mais ils s’adonnent au tabagisme dont ils ne peuvent ignorer les conséquences sur la dite santé et se délectent de boissons reconstituées passablement « artificielles » !
Le consommateur est ainsi fait : il arbore de bons principes mais il donne la priorité à ce qui lui procure facilité et plaisir immédiat au moindre prix, en ce qui concerne son alimentation en particulier.
Si le producteur doit être attentif à la qualité organoleptique et hygiénique de son produit il doit également être productif afin d’assurer la viabilité de son entreprise. Cette viabilité, dans le contexte de l’évolution prévisible, des contraintes liées au comportement du consommateur, du prix du produit, de la concurrence de nos voisins et des nécessaires dispositions de protection de l’environnement, implique une dimension minimale de l’atelier de demain. Le nombre de vaches, mêmes productives, ne devra plus se compter en dizaines mais en centaines.
Actuellement en Europe, la FRANCE est dans le peloton de queue pour ce critère dimension. Afin de prendre en compte la qualité de vie des exploitants, l’atelier sociétaire s’impose comme une des solutions les plus adaptées.
C’est une véritable révolution de mentalités qu’il faut provoquer. Il est capital, pour le futur, de former les candidats à l’installation aux disciplines juridiques et aux modalités de la réussite du travail en commun plutôt que de s’évertuer à vouloir faire vivre une famille avec 150 000 litres de quota. Comment, dans ces conditions, assurer un revenu et un projet de vie qui concilie travail, formation, famille et loisirs ?
Sachons prévoir afin de pouvoir, demain, valoriser les compétences techniques qui existent et qui ne demandent qu’à s’exprimer avec une stratégie adaptée.
Est ce trop demander ? »

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