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Naisseurs-engraisseurs Profils des élevages obtenant les plus faibles coûts de production.

Il existe en France une forte disparité des coûts de production en élevage porcin. Parmi les naisseurs-engraisseurs, la moyenne nationale des coûts de production se situait en 2000 vers 1,26 € /kg de carcasse. Les 20% des élevages ayant les coûts de production les plus faibles obtenaient la même année des coûts de production de 1,09 € /kg de carcasse, coûts inférieurs de 13% à la moyenne nationale. Typologie de ces élevages porcins.

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L’ analyse des résultats techniques et économiques de 120 ateliers porcins par la méthode de GTE-TB (Gestion Technico Economique – Tableau de Bord ) a permis :
-d’identifier les postes de coûts les plus économes dans les élevages français aux coûts les plus faibles.
-d’analyser dans ces élevages les caractéristiques de résultats et de fonctionnement.
Pour ces élevages dont le coût de production est plus faible, on remarque les caractéristiques moyennes suivantes:
-138 Truies (contre 124 pour la moyenne nationale)
-19,99 porcs produits / truie présente /an (contre 19,16 en moyenne nationale)
- 1076 € / truie /an de marge sur coût alimentaire (contre 952 € / truie /an en moyenne nationale)
Ces élevages se situent majoritairement dans le Grand Ouest ou le Nord et  pratiquent un peu plus la fabrication  d’aliment à la ferme (FAF) que la moyenne.

Cinq profils marqués ont pu être déterminés :
Le profil 1 : 126 truies en moyenne.
Il présente des coûts plutôt moyens et de bonnes performances (en dehors d’un coût de main d’œuvre un peu plus élevé). Les amortissements et frais financiers sont d’un niveau relativement faible. Le coût de revient des aliments fabriqués est élevé.

Le profil 2 : 245 truies en moyenne.
Il présente le plus faible prix des aliments (achetés et fabriqués), un coût de renouvellement des animaux reproducteurs faible, mais des montants d’amortissements élevés (dus à des investissements récents) et un coût de main d’œuvre plus élevé (salariés). Ses performances sont moyennes. Il a le meilleur revenu horaire du travail.

Le profil 3 : 132 truies en moyenne.
Il présente le coût de main d’œuvre le plus bas (bonne productivité du travail et mise en pension d’animaux plus fréquente) mais a aussi les frais divers les plus élevés (frais d’engraissement à façon).
Les niveaux des autres coûts sont moyens et les montants d’amortissement assez faibles.
Les résultats techniques sont moyens, les prix des aliments du commerce compétitifs (lié à la situation géographique principalement dans le Grand-Ouest).

Le profil 4 : 87 truies en moyenne.
Il présente les niveaux d’amortissement et les frais financiers les plus bas (installations plus anciennes et bâtiments moins adaptés). Les frais vétérinaires sont les plus faibles, mais les coûts alimentaires les plus élevés.
C’est dans ce profil que l’on trouve les performances les plus faibles en terme de productivité, IC, pertes.

Le profil 5 :  131 truies en moyenne.
Il présente une très bonne fonction de production technique avec de très bonnes performances en productivité, IC et le plus faible niveau de pertes en sevrage-vente.
Les installations récentes (bâtiments jugés bien adaptés) impliquent les amortissements et les frais financiers les plus élevés. La productivité est moyenne.

L’étude et les analyses ont permis de conclure que: «L’obtention de coûts faibles peut résulter de voies différentes, de choix stratégiques, de l’exploitation, de rentes de situation, du savoir-faire de l’éleveur, qualité toujours fondamentale» mais aussi qu’ : « Un certain nombre d’élevages montrent leur capacité de résistance sur le marché étant donné leur niveau de coût de production de 0,15 € / kg de carcasse inférieur à la moyenne de l’échantillon national français observé pour l’an 2000.»

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