Ensilage d'herbe : La qualité est le résultat des multiples précautions prises lors de la culture de l'herbe, sa récolte, son stockage et la distribution.

Dans tous les cas où l’ensilage d’herbe est utilisé, la qualité de l’ensilage sera déterminante, aussi bien pour la production laitière que pour la croissance des génisses.

Le paiement du lait aux butyriques renforce l’intérêt de la qualité des ensilages d’herbe. Il a également conduit à étudier de plus près les conditions de conservation des ensilages d’herbe et de maïs.

• La qualité des ensilages, en particulier pour réduire le risque butyrique est le résultat de l’ensemble des précautions prises de la culture de l’herbe à la distribution de l’ensilage :
• raisonner la fertilisation azotée des prairies (se méfier des apports de fumier ou de lisier trop importants et ne pas apporter de fertilisation azotée moins d’un mois avant la coupe).
• récolter un fourrage jeune, si possible.
• couper suffisamment haut (8 cm), surtout s’il y a des taupinières.
• prévoir un tas d’une dimension adaptée à l’utilisation qui en sera faite (avancement rapide du tas soit 20 cm par jour, en particulier en été).
• raisonner le tassage : si l’herbe est pauvre en MS, un léger tassage peut suffire, mais le plus souvent, avec les préfanages pratiqués, il convient de bien tasser, en particulier le dessus du tas.
• éviter des apports de terre au moment du tassage.
• utiliser un conservateur homologué est une bonne précaution, et est indispensable avec les fourrages difficiles à conserver (luzerne, dactyle).
• fermer le tas rapidement avec une bâche de qualité.
• Bien protéger les tas (filets contre les oiseaux) ou les bottes enrubannées.
• Au désilage, avoir un front d’attaque bien net. Eliminer les parties mal conservées. Bien charger le dessus du tas.

Alain POISSONNIER

Ingénieur Conseil BTPL