Supprimer la traite du dimanche soir : est ce possible ?
Améliorer ses conditions de travail : de plus en plus souvent cela devient une de vos principales préoccupations. Vous êtes plusieurs à avoir sollicités les conseils du BTPL pour éventuellement supprimer la traite du dimanche soir. Quels sont les avantages et les limites de cette pratique ?
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Ce bilan succinct tient compte des résultats d’une étude de l’EDE du Finistère réalisée pendant deux mois auprès de neuf élevages bretons. Principe de l’arrêt :
- La traite supprimée est celle du dimanche soir. Celle du dimanche matin est retardée.
- Hormis pour les élevages en DAC, la distribution du concentré le dimanche soir est supprimée.
- L’alimentation du fourrage à l’auge doit être suffisante jusqu’au lundi matin.
- Il est nécessaire d’alimenter les veaux une fois par jour ou de sauter le repas du dimanche soir en cas de lait entier.
- L’essai EDE Finistère a porté sur des troupeaux de 30 à 40 vaches avec des moyennes d’étable de 6 500 à 9 000 litres annuels.
Avantages |
Limites |
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Ÿ La traite du dimanche matin est décalée vers 10 h Ÿ L’éleveur est libre du dimanche midi au lundi matin pour l’heure normale de la traite. |
Ÿ Etre à l’étable plus longtemps le dimanche matin. Ÿ Une visite de routine (par un tiers ?) est préférable le dimanche soir. Elle permet de relever les éventuelles chaleurs. |
PRODUCTION LAITIERE
Avantages |
Limites |
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Ÿ La perturbation qui s’en suit (volumes perturbés et taux plus élevés) se résorbe rapidement. |
Ÿ Les pertes de lait sont faibles : - 1 à – 8 % sur la moyenne annuelle. Ÿ Attention aux modifications des taux avec le ramassage du lait
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RICHESSE DU LAIT
Avantages |
Limites |
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Ÿ Légère augmentation (moins de 0,3%°) du TP sur la moyenne annuelle. |
Ÿ Augmentation de 1 %° de TB sur la moyenne annuelle. |
QUALITE BACTERIOLOGIQUE DU LAIT
Avantages |
Limites |
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Ÿ Pas d’augmentation des mammites subcliniques. Ÿ L’augmentation des leucocytes n’est pas durable. Il y a un retour à la normale avec un rythme de deux traites par jour. |
Ÿ Augmentation des leucocytes notamment en cas de collecte tous les deux jours. Ÿ Cette augmentation est d’autant plus importante que le niveau leucocytaire de départ est élevé. Exemple : si 125 000 cellules > + 25 000 si 200 000 cellules > + 51 000 Ÿ Le risque de se voir pénalisé à cause de l’arrêt de la traite devient sensible pour les élevages ayant un taux leucocytaire supérieur à 150 000 cellules. |
BILAN ECONOMIQUE
Avantages |
Limites |
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Ÿ Le gain de temps est de 1 h 30 par dimanche (variable selon les installations). Ÿ Au-delà de l’économie du temps de traite, l’intérêt réside dans la disponibilité d’une quasi journée hebdomadaire. |
Ÿ Cette suppression nécessite de prévoir une augmentation du cheptel pour atteindre le quota. Ÿ Le surcoût de l’augmentation de cheptel peut être atténué par des économies de fonctionnement de machine à traire et de limitation de concentré |
En conclusion : La liberté de l’éleveur acquise par l’arrêt de la traite du dimanche est à mettre en balance avec les quelques limites techniques et leur impact économique. Attention au risque concernant les leucocytes. Pour se lancer dans cette pratique, une période hors vêlage est préférable. Les vaches s’acclimatent souvent plus vite que l’éleveur...
Les fortes laitières ne semblent pas plus pénalisées. Même si certaines primipares peuvent beugler quelques dimanches consécutifs...
De nouvelles expérimentations corroboreront ses premiers résultats.
Dominique LAGEL- Stéphane SAGORIN - B.T.P.L.
Source : Réussir Lait Mai 1999
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