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Anti-élevage Ouverture du procès de 14 militants animalistes à Evreux

Quatorze militants animalistes de l'association « Boucherie abolition » sont jugés vendredi par le tribunal correctionnel d'Evreux pour des dégradations qui ont visé trois élevages.

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Il leur est reproché de s'être introduits dans trois exploitations agricoles, à Beaulieu (Orne), Goussainville (Eure-et-Loir) et Jumelles (Eure) pour « libérer » des volailles et des porcs le 14 avril. Un mouvement de panique au sein de l'exploitation de l'Eure a causé la mort par étouffement de près de 1 400 dindes, selon l'enquête. Les prévenus, âgés de 25 à 50 ans, ont reconnu les faits, plaidant la désobéissance civile. Certains portaient des tee-shirts avec des slogans comme « Quelle justice pour les victimes de l'élevage », « Elevage hors la loi », « Sauver des vies n'est pas un crime ».

« Ce n'est pas le procès de l'élevage. Mais votre procès sur les infractions qu'on vous reproche », a prévenu le président du tribunal Franck Doudet. « Les camps de concentration sont toujours là. On libère des prisonniers », a lancé à la barre une prévenue de 25 ans. « Je reconnais avoir libéré des animaux par état de nécessité pour cesser la cruauté envers les animaux », a ajouté une autre. « Nous ne sommes pas des fous, nous sommes des lanceurs d'alerte », a renchéri une prévenue de 37 ans, en pleurs à la barre. Pour Hélène Thouy, avocate de trois militants, « l'animal n'est pas une chose que l'on vole. L'animal n'est pas couvert pas l'infraction de vol ». La plupart des militants sont poursuivis pour dégradations, vols, violation de domicile, entrave à la liberté du travail. Le procès doit durer une journée. Le syndicat agricole FNSEA s'est constitué partie civile.

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