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PRIX DU LAIT DE JUILLET ET AOÛT Unell : « Nous demandons à Lactalis de la cohérence »

L’an passé, durant le Space de Rennes, l’Unell était en médiation avec Lactalis. Le Lavallois avait activé la clause contractuelle de sauvegarde sur la fixation du prix du lait. Cette année, c’est l’Unell qui déclenche la clause.

Les négociations menées du 3 au 7 juillet entre Lactalis et l‘Unell ont échoué. L’association d’OP demande 435 € de prix de base en juillet et août. Elle active la clause contractuelle de sauvegarde. De nouvelles discussions sont prévues avant le 21 juillet.

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Les négociations sur le prix du mois de juillet et d’août entre Lactalis et l‘Unell ont duré toute une semaine et se sont achevées par un échec vendredi 7 juillet. Selon nos calculs, la formule de prix contractuelle donne 403,90 €/1 000 l de prix de base en juillet (prix de base France). « Si l’on intègre le rattrapage relatif au deuxième trimestre, le prix de base descendrait même sous les 400 €. Les indicateurs de marché se sont avérés inférieurs à ce que l’on avait prévu », indique Yohann Serreau, le président de l’Unell. Pour l’association d’OP Lactalis, il n’en est pas question. Ce niveau est bien loin des 445 € annoncés par Sodiaal pour juillet (dont 5 € de saisonnalité).

425,67 € de prix de base en juillet

L’AOP demandait 435 € pour juillet et août. Face au refus du Mayennais, elle a activé la clause contractuelle de sauvegarde, au motif d’une « inadéquation par rapport au marché ». De ce fait, le prix de base de juillet s’élève à 425,67 € (Lactalis France), ce qui correspond à la moyenne des trois derniers mois précédant son déclenchement. Cela fait 427,47 € en Bretagne-Pays de la Loire, 423,37 € en Basse-Normandie et 425,37 € en Haute-Normandie.  « Nous ne demandons pas le même niveau que Sodiaal, considérant que Lactalis a mieux payé que son concurrent l’an passé. Nous demandons la même cohérence de sa part ». Yohann Serreau rappelle que « les ajustements imposés par Lactalis en 2022 correspondent en moyenne sur 2022 à 13 €/1 000 l de manque à gagner pour les producteurs. »

Une quinzaine de producteurs ont quitté Lactalis

Pour le président de l’Unell, le refus de l’industriel est un mauvais signal envoyé aux producteurs. La baisse de la collecte crée de la concurrence entre les laiteries. Une quinzaine de livreurs de la Sarthe et du sud de la Mayenne viennent de quitter Lactalis, après un préavis de six mois, pour en rejoindre une autre. « La position de Lactalis sur le prix du lait risque d’encourager ce mouvement et accélérer la décision de ceux qui souhaitent arrêter. » Conformément à la clause de sauvegarde, une nouvelle négociation est prévue avant le 21 juillet.

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