Maëlys Jabeaudon, une jeune femme de 23 ans originaire d’Auvergne, s’est imposée dans un secteur majoritairement masculin : l’insémination animale. Rencontre avec cette jeune inséminatrice pleine d’humour et d’énergie.

Si vous croisez Maëlys en élevage, impossible de rater le message inscrit au dos de sa doudoune : « Et si nous mettions des paillettes dans vos vies ».
L’idée de ce slogan est née d’une discussion entre un groupe d’inséminatrices. Maëlys n’a pas eu à réfléchir longtemps avant de trouver une proposition qui a remporté l’adhésion. « Vu que l’on est tout le temps en train d’utiliser des paillettes, c’est un petit clin d’oeil », précise Maëlys en souriant. C’est devenu une marque de fabrique pour la jeune inséminatrice qui explique « aimer tout dans son métier ».

L’attrait de la génétique bovine

Après un BTS Analyses biologiques et biotechnologiques à Lyon, Maëlys abandonne son projet initial de devenir vétérinaire. En effet, elle se rend rapidement compte que les études longues ne lui conviennent pas et choisit de se tourner vers le métier d’inséminatrice, inspirée par son grand-père éleveur de vaches charolaises. « J’ai toujours eu cette vision, cet objectif de travailler avec les vaches, avec les éleveurs », partage-t-elle.
Ses recherches la mènent en 2021 jusqu’au groupement d’employeurs Axia, qui forme les jeunes au métier de technicien d’insémination. Pendant un an, Maëlys suit une formation mêlant théorie et pratique dispensée par Eliance Formation (anciennement ANFEIA). « Ce qui m’a plu, c’est de travailler sur la génétique et ses avancées scientifiques », souligne-t-elle. Elle intègre la coopérative Elva Novia, où elle effectue ses premières inséminations, encadrée par un tuteur. Parallèlement, elle complète ses connaissances par une spécialisation CG Repro à la MFR de Mornand-en-Forez (42). Maëlys souligne l’importance de ce bagage complémentaire en conseil génétique : « On a ce petit truc en plus qui apporte de la valeur ajoutée aux éleveurs ».

Sur les routes, au service des éleveurs

Depuis 2024, Maëlys est responsable d’un secteur qui couvre une partie du Cher, de la Creuse et de l’Allier au sein d’Elva Novia. Ses journées ? Jamais les mêmes. « Mon métier, c’est d’abord, bien sûr, d’inséminer et de conseiller les éleveurs sur le choix des taureaux, mais aussi de les accompagner sur la gestion de la reproduction dans leur troupeau », explique-t-elle.
Elle réalise également des constats de gestation 35 à 40 jours après l’insémination, ainsi que des échographies permettant le suivi de l’involution utérine pour vérifier si les vaches sont aptes à recevoir une future gestation. Elle est aussi chargée de la vente de produits minéraux et de divers approvisionnements nécessaires aux élevages. « J’aime tout de mon métier, surtout la technicité et la diversité des tâches », résume-t-elle.

Faire sa place en tant que femme

Bien qu’il y ait peu de femmes au sein de son équipe, Maëlys est fière de voir que le métier se féminise peu à peu. « Je pense qu’on a fait notre place quand même », dit-elle avec optimisme.

Elle a toutefois ressenti des préjugés au début de sa carrière : « J’ai eu des remarques de certains éleveurs, j’avais cette sensation d’infériorité physique par rapport à un homme ». Mais loin de se laisser abattre, elle a su s’imposer grâce à ses compétences. « À ceux qui doutaient des réussites de l’insémination, je leur disais : on verra dans 21 jours ! ». Maëlys constate que les mentalités évoluent, avec de plus en plus d’éleveuses et d’inséminatrices.

Apprendre, encore et toujours

Son désir d’apprendre ne s’arrête pas là. Maëlys a été formée à l’insémination profonde, une solution qui optimise les chances de réussite, notamment pour les doses sexées. Toujours en quête de nouvelles compétences, elle envisage de se former à la transplantation embryonnaire, une technique qui permet d’améliorer rapidement le potentiel génétique des élevages. Les éleveurs et les éleveuses qu’elle accompagne sont aussi les premiers à partager leurs expériences. « J’apprends aussi beaucoup d’eux, c’est aussi le partage de connaissances qui fait la richesse du métier », ajoute-t-elle.

 

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Le Cniel
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