Directrice de la laiterie de Verneuil-en-Touraine, Aurélie Bahon a évolué dans d’autres secteurs de l’agroalimentaire avant de trouver sa place dans l’industrie laitière. Elle s’épanouit dans ce poste à responsabilité au sein d’une coopérative où chacun contribue à l’excellence des produits.

À la tête de la laiterie de Verneuil depuis janvier 2024, Aurélie Bahon a trouvé sa vocation : diriger une coopérative guidée par l’excellence. « Le travail en équipe, c’est quelque chose qui est très important pour moi », affirme-t-elle. Dans cette structure à taille humaine avec 130 exploitations et à peu près autant de salariés, Aurélie apprécie l’agilité et l’état d’esprit qui y règnent. « Les gens qui produisent ou transforment du lait sont vraiment engagés. C’est un métier de coeur », résume-t-elle.

Déjà la fibre agroalimentaire

La « culture laitière », comme elle le souligne, Aurélie ne l’a apprise qu’en arrivant à Verneuil.
Toutefois, « Depuis toute jeune, j’ai su que je voulais travailler dans l’alimentaire », confie-telle. Après un Bac en sciences et technologies des produits alimentaires, elle poursuit avec un BTS en analyses biologiques, pensant d’abord travailler en laboratoire. Mais ce n’est pas fait pour elle. Aurélie s’oriente finalement vers un cursus d’ingénieur en agriculture à UniLaSalle Beauvais, une formation qui élargit ses perspectives.

Une carrière riche en expériences

Aurélie fait ses premières armes chez Herta qui lui propose un poste à la suite de son apprentissage. L’ingénieure se confronte à la rigueur de la production industrielle. « C’était un gros job pour démarrer, mais hyper formateur », raconte Aurélie, qui a su tirer profit des opportunités offertes par cette grande entreprise. Après dix ans chez Herta où elle occupe divers postes, de l’agent de maîtrise à la performance industrielle, elle déménage en Touraine avec son mari et leurs trois enfants. L’envie de transmettre ses connaissances la pousse à enseigner trois ans dans un lycée agricole. Cependant, elle réalise que la formation ne correspond pas à ses attentes.

Transition réussie vers la laiterie

C’est alors qu’Aurélie décide de créer en 2018 sa propre entreprise de conseil, qui la mène à la laiterie de Verneuil. « C’était mon troisième client, ma mission consistait à mettre en place un ERP pour gérer les stocks », raconte-t-elle. Son efficacité et son implication lui valent une proposition pour un poste à temps plein à la laiterie. Aurélie commence par reprendre la responsabilité de la logistique, elle se voit confier la coordination de nombreux projets structurants pour la laiterie.
À la suite du départ du directeur en 2024, elle se porte candidate. Son profil est choisi par le conseil d’administration.

Croire en ce que l’on produit

Au-delà du travail collectif, Aurélie aime surtout la finalité de son métier justifiant : « J’ai vraiment besoin de croire au produit que je fabrique, et là ça coche toutes les cases ». La laiterie de Verneuil est positionnée sur des produits qualitatifs (lait, crème, beurre, fromage, poudre de lait), appréciés d’une clientèle locale. Son préféré ? Le beurre extra- fin demi-sel. Ce qui l’anime aussi au quotidien, c’est l’excellence à tous les niveaux « Nous devons être irréprochables sur la bactériologie, parce que la matière est très sensible. Nos produits sont consommés par un large public, notamment les enfants ».

Quid des femmes ?

Interrogée sur la place des femmes dans le secteur, Aurélie se montre optimiste. « Aujourd'hui, c'est un non-sujet pour moi à Verneuil. L'ouverture d'esprit est là, et il y a de plus en plus de femmes au conseil d'administration », observe-t-elle. Elle se rappelle toutefois les débuts plus difficiles chez Herta, où elle était la seule femme cheffe d'équipe. « Être une femme, c'était finalement un avantage, car je n'avais pas à sortir les muscles. Je me consacrais au management ou au travail de fond avec les équipes », se souvient-elle.

Aujourd’hui, Aurélie souligne l’importance d’une approche inclusive qui bénéficie à tous et à chacun, hommes et femmes. Quelques tâches en production sont en effet très physiques, comme le moulage du beurre de 25 kg ou l’activation de certaines vannes manuelles. « Quand on réfléchit au poste pour l’adapter à une femme, on sait que tout le monde va y gagner en matière d’ergonomie et de conditions de travail », ajoute-t-elle.

La réussite… en groupe

Pour l’avenir, Aurélie Bahon nourrit de grandes ambitions pour la laiterie de Verneuil dont certains bâtiments sont obsolètes. « Nous venons d’entamer une vague importante de travaux pour moderniser nos installations dans les cinq ans à venir », annonce- t-elle. Il s’agit aussi pour elle de ne jamais perdre de vue la relation avec les éleveurs adhérents qui ne font pas un métier facile. « Quand on travaille dans une coopérative, on se doit de penser aux éleveurs, aux salariés et aux consommateurs de nos produits. Parce que sans les trois, nous n’avons plus de raison d’exister », conclut-elle.

 

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Le Cniel
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