Après un mois de juillet très sec, la sécheresse des sols s’est largement amplifiée ces dernières semaines, compliquant la préparation des sols et les semis de colza, mais aussi affectant le potentiel des cultures en place, comme les tournesols.
Dans ce contexte, le ministre de l’agriculture a indiqué, vendredi 7 août 2020, qu’il autorisait le report de la date limite d’implantation des SIE « dans certains départements affectés ». « Dans certains départements, ces cultures doivent être implantées dans les prochains jours pour pouvoir être prises en compte en tant que SIE. Au regard de ces conditions climatiques exceptionnelles, le ministre a décidé de permettre, dans 25 départements, aux exploitants qui le demandent de décaler au 20 août, la date limite d’implantation de ces cultures. »
Dans les départements du Cher (18), de la Côte d'Or (21), de l’Indre (36), de l’Indre-et-Loire (37), du Loir-et-Cher (41), du Lot (46), de la Meuse (55), de la Moselle (57), de la Nièvre (58), de la Haute-Saône (70) et de l’Yonne (89), dont la période de présence débutait le 6 août au plus tard, les exploitants qui auraient déjà implanté leurs cultures dérobées doivent déposer une demande de dérogation à la levée si ces cultures dérobées ne lèvent pas ou lèvent partiellement.
Le 31 juillet dernier, Julien Denormandie avait autorisé les éleveurs de 47 départements « à utiliser les surfaces en jachères pour faire pâturer leurs troupeaux ou faucher pour produire du fourrage ».
La demande auprès de la Commission européenne de pouvoir élargir ces mesures de dérogation aux agriculteurs non-éleveurs de valoriser leurs jachères au bénéfice d’éleveurs de ces mêmes départements a été renouvelée.
Par ailleurs, les agriculteurs bénéficieront le 16 octobre de l’augmentation des taux d’avance des aides à hauteur de 70 % des montants finaux pour les aides directes (au lieu de 50 %) et de 85 % pour l'ICHN (au lieu de 75 %). Cela permettra d’apporter dès le paiement de l’avance de la trésorerie aux exploitations.
Et Julien Denormandie, dans le communiqué du ministère, complète : « Au-delà, la répétition de ces épisodes de sécheresse nous renvoie à la question de l’adaptation de notre agriculture au changement climatique. Cette adaptation sera au cœur de notre plan de relance. »