Menu

[Vidéo] Meilleurs éleveurs Prim’holsteinProductivité s’accorde avec longévité au Gaec de la Cour de la Roe (53)

Partenaire du concours de la Vache de l’année organisé sur internet par Prim'holstein France, Web-agri a choisi de vous présenter l’élevage qui obtient la médaille d’argent au concours en ligne du Meilleur éleveur 2016. Il s'agit du Gaec de la Cour de la Roe situé à Fontaine-Couverte dans le sud-Mayenne (53) où Daniel et Fabien Gendry élèvent 75 vaches prim’holsteins à fort potentiel génétique.

Cliquez pour voir le reportage vidéo au Gaec de la Cour de la Roe

Avec cinq vaches en lice, le Gaec de la Cour de la Roe, arrive à la deuxième place au concours du meilleur éleveur de la Vache de l’année 2016 organisé par Prim’holstein France, derrière le vainqueur de la précédente édition Jean-Bernard Girard du Doubs qui remporte également le titre de Vache de l’année 2016 avec Almacombe. ( Voir le reportage vidéo pour découvrir l'extraordinaire petit troupeau de Jean-Bernard Girard ).

Palmarès du meilleur éleveur 2016 (classement de cinq vaches)

n°1 : Jean-Bernard Girard, Doubs, totalise 94 points
n°2 : Gaec de la Cour de la Roe, Mayenne, 78 points
n°3 : Gaec P2MN, Ain, 68 points
n°4 : Earl PJP Pasquet Jean-Pierre, Ille-et-Vilaine, 64 points
n°5 : Earl Sauvage Michel, Ille-et-Vilaine, 50 points

Les vaches de Jean-Bernard Girard

vache Père x Gpm section Lait TP TB MP MA FO SL Me NG âge Cel IntVel
/2ans
MP
/JDV
Lait
/JDV
GEPSICOMBE Burns x September 2B 24805 32.5 39.6 804 87 93 91 92 90 4a4m 103 385 0.56 17.3
GOLDYCOMBE Sanchez x Laramée 3A 42417 30.2 40.1 1278 89 92 89 90 90 4a1m 153 369 0.70 23.4
Coulinge CYRED September x Champion 5B 83125 32.4 45.8 2715 92 95 96 96 94 7a4m 134 495 0.87 26.5
CLYDERED Talent Lad x Jackpot 5B 82988 32.0 43.6 2665 89 90 91 95 91 8a1m 149 542 0.81 25.3
ALMACOMBE  James x Jesther 7A 101975 33.5 43.7 3421 92 89 96 96 93 9a4m 61 357 0.87 25.9

 

Les vaches du Gaec de la Cour de la Roe

vache Père x Gpm section Lait TP TB MP MA FO SL Me NG âge Cel IntVel
/2ans
MP
/JDV
Lait
/JDV
FLEOLE     Bolton x Bariono 2C 30890 30.2 36.3 927 84 91 84 82 85 5a6m 122 498 0.55 18.4
GAICHA Kampman x Piman 2C 24735 30.2 37.8 745 84 85 85 87 85 4a2m 95 544 0.45 14.9
AIRELLE    Opman x Meeting 6A 93287 31.0 38.6 2891 87 88 92 88 88 9a3m 199 538 0.74 23.9
VAPEUR Nactif x Heldostar 6A 85802 36.5 47.7 3170 89 84 92 92 89 11a5m 141 486 0.84 22.8
BABINE, née Earl de la Grange    Aaron x Nidwolder 7A 76776 31.1 35.2 2389 92 82 85 88 88 9a10m 344 422 0.66 21.1

Gaec de la Cour de la Roe - Mayenne Holstein
Au Gaec de la Cour de la Roe en Mayenne, Daniel et Fabien cherchent des vaches productives et fonctionnelles capables de produire durant au moins quatre lactations. (©Terre-net Média)

Daniel Gendry a transmis la passion de la génétique holstein à son fils Fabien, 28 ans. S’ils participent aux comices mayennais et au concours départemental, tous deux apprécient surtout les vaches productives qui parviennent à produire longtemps. Parmi les 75 Prim’holsteins du Gaec de la Cour de la Roe, trois d’entre elles passent la barre des 100 000 kg de lait produits dans leur carrière. Preuves d’une bonne longévité : le rang moyen du troupeau s’établit à 2,6 lactations, près d’un quart des vaches sont en quatrième lactation ou plus, et le taux de réforme avoisine les 25 %. La production moyenne dépasse les 10 000 kilos de lait depuis une quinzaine d’années et les éleveurs l’ont stabilisée autour de 10 300 kg/VL/an pour éviter de faire flamber le coût alimentaire.

Taureaux américains

Daniel et Fabien utilisent des taureaux américains depuis une vingtaine d’années et recourent aujourd’hui à 90 % de génétique venue d’outre-Atlantique. Pour le choix des taureaux, l’élevage est passé d’un extrême à l’autre : « avant, nous réfléchissions à des accouplements très individualisés en faisant appel à plus de 70 taureaux différents par an. Depuis quatre ans, nous utilisons le programme informatique d’accouplement GMS (Genetic management système) de l’importateur de semences Bovec et on ne choisit plus que cinq ou six taureaux pour l’ensemble des IA. Notre objectif est d’obtenir ainsi un troupeau plus homogène, explique Daniel Gendry. Nous choisissons environ la moitié de jeunes taureaux génomiques, mais toujours dans le haut du panier en GTPI (ndlr, index de synthèse américain). Généralement ceux-là se retrouvent dans les confirmés quelques années plus tard. » En ce moment, des doses de taureaux comme Supersire (Robust x Planet, leader en TPI avec 2657 points), Defender (2338 TPI, Mogul x Man-o-man), McCutchen (2468 TPI, Bookem x Shottle) et ses fils, ou encore ABSsilver (2633 TPI, Mogul x Snowman) occupent la cuve d’azote liquide. Après une formation chez France Bovia, Fabien insémine lui-même et est satisfait de ses résultats.

Comme dans la plupart des troupeaux très productifs, les lactations sont longues, souvent plus de 420 jours. « J’attends généralement plus de trois mois avant la première insémination, il faut que le TP ait remonté », précise Fabien. L’élevage utilise de la semence sexée, essentiellement sur les génisses et quelques bonnes vaches. Toutes les génisses vêlent au Gaec de la Cour de la Roe, puis les éleveurs vendent une dizaine de vaches en lait chaque année.

Bien préparer les vaches taries

Les éleveurs s’attachent aujourd’hui à améliorer la morphologie fonctionnelle et notamment les pattes puisqu’ils prévoient un jour de transformer l’aire paillée en logettes. La bonne longévité du troupeau est liée pour partie à la génétique mais Fabien l’explique également par les vêlages précoces et la bonne préparation des taries. Ces dernières sont nourries toute l’année avec 1/3 de la ration des VL, 5 kg de paille, du minéral tarie et du chlorure de magnésium pour faciliter le vêlage. Les génisses prêtes à vêler sont au même régime durant deux mois, ce qui limite les œdèmes mammaires. Avec cette ration, les fièvres de lait ou les problèmes d’acétonémie en début de lactation sont rares.  

Les vaches de réforme sont systématiquement engraissées. Elles ont droit à la ration des taries durant une dizaine de jours pour couper le lait, puis reviennent à celle des laitières avec un complément de céréales. Elles sont ainsi vendues finies à 385 kg de carcasse de moyenne, voire davantage pour certaines vaches à la  « morphologie américaine » très marquée.

Des vêlages précoces

Les génisses vêlent en moyenne à 25 mois, grâce aux croissances soutenues réalisées avant l’âge de six mois pour un objectif de poids de 220 kg. Dès 10 jours, les veaux sont nourris qu’une seule fois par jour au lait entier supplémenté en poudre pour équilibrer la digestion sur la journée. « Cela facilite le travail et ce repas unique les pousse à consommer des aliments floconnés dès le début », observe Daniel Gendry. De un à six mois, les veaux disposent à volonté d’un mash fibreux, fait à la mélangeuse Keenan, composé de 30 % de paille, 21 % de soja, 31 % d’Ami+, 15 % de mélasse, 2 % de CMV. Pour les éleveurs, le vêlage précoce est gage d’une bonne longévité par la suite et permet de réduire le coût du renouvellement.

Valoriser la ratioN

Les vaches laitières sont en prairies jour et nuit au printemps et restent dehors jusqu’en novembre. Elles  « pâturent » même les betteraves fourragères à l’automne (avec deux fils électriques à l’avant et uniquement de jour), une racine riche et très appétente qui booste l’ingestion du maïs et fait monter les taux. La ration des laitières (voir encadré) à base d’ensilage de maïs d’herbe et de betteraves est bien valorisée : « les vaches ingèrent autour de 21 kg de matière sèche (MS) pour 31 kg de lait, et nous sommes montés jusqu’à 36 kg par jour au printemps. Actuellement, l’efficacité alimentaire est de l’ordre de 1,45 kg de lait par kilo de MS. Aller au-delà nous coûterait plus cher », constate Fabien. Afin de diminuer les apports de correcteurs azotés, les éleveurs ont semé cet automne 9 ha de méteil riche en protéagineux, qu’ils ensileront au début du mois de mai avant de semer le maïs. Pour valoriser efficacement ce type de ration riches en fourrages volumineux, une génétique holstein avec du gabarit et de fortes capacités d’ingestion trouve là tout son intérêt.

Réagir à cet article

Sur le même sujet