![]() La remise en cause d’un avantage doit se faire dans la transparence. Un courrier et un entretien doivent permettre à l’employeur de justifier sa décision. (© Terre-net Média) |
Caractère exceptionnel
Côté management, les choses sont moins cadrées. La prime contribue à la motivation et à la fidélisation du salarié lors de son premier versement. Pour être efficace, le versement de la prime doit être précédé d’un entretien avec le salarié afin de bénéficier au mieux de l’effet d’annonce. La justification a de l’importance. La reconnaissance des efforts fournis est également un puissant vecteur de fidélisation. L’employeur doit aussi faire attention à la formalisation de l’avantage. Un courrier bien tourné permet de justifier la prime tout en soulignant son caractère exceptionnel. Cela permet d’éviter qu’elle soit qualifiée en usage et devienne à l’avenir un avantage acquis. Mais l’impact de la prime de fin d’année s’amoindrit au fil du temps. Si elle se systématise, le salarié finit par la considérer comme un élément de sa rémunération. Dès lors, la remettre en cause générera une insatisfaction. La motivation et l’efficacité au travail risquent d’en pâtir. Avant d’annoncer la suppression de la prime, il faut donc se replacer dans le contexte du versement initial, d’où l’importance de garder des traces écrites.