Ce fonds, « à la main des préfets de région, a vocation à apporter une réponse rapide aux situations de grande fragilité dans la limite d'un plafond de 5 000 euros par exploitation, qui pourra être relevé dans le cas de situations plus extrêmes », a détaillé le ministère au cours d'une conférence de presse.
Les orages de grêle, « phénomène d'une rare violence » ont causé « jusqu'à 100 % » de perte de production par endroit, pesant sur le « moral des agriculteurs », a dit le ministère, qui a identifié trois grandes problématiques.
La nécessité d'apporter des aides psychologiques et financières aux agriculteurs d'abord, la prise de conscience face à la récurrence des aléas climatiques et enfin l'inquiétude des agriculteurs quant à leur capacité à honorer les contrats de vente à terme.
Sept recommandations ont découlé de la « mission flash », évaluant les dégâts dans le monde agricole, engagée le 22 juin. Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a demandé « aux préfets d'activer sans délai ces cellules d'urgence » pour recenser les dégâts, « notamment au plan psychologique ».
#Agriculture
— Préfète de l'Allier (@Prefet03) August 3, 2022
Annonce des conclusions de la mission flash grêle du CGAAER par @MFesneau ministre @Agri_Gouv devant la profession agricole, les élus et les membres du groupe de suivi de crise calamités agricoles ?? pic.twitter.com/gBQw1dM14e
Sur le plan local, le ministère demande la « bienveillance » du « réseau bancaire » quant à l'échelonnement ou le report d'échéances auxquels les agriculteurs font face à cause de trésoreries affaiblies.
Marc Fesneau a sollicité le ministre de l'économie et des finances pour « surveiller voire lutter contre une flambée anormale des prix sur les devis des actes de désamiantage, de déconstruction, puis de reconstruction des toitures et bâtiments » concernés par les épisodes de grêle.
Les aides de la Pac, prévues pour les cas de force majeur ou les circonstances exceptionnelles, pourront également être demandées dans certains cas.
À plus long terme, la loi d'orientation et d'avenir que le ministre de l'agriculture présentera au parlement en 2023 « devra faire de la gestion du risque en agriculture une question majeure », en faisant émerger une génération d'agriculteurs « à la pointe des questions de transition ».