Alors que la situation géopolitique en Ukraine rend particulièrement prégnante la question de la sécurité alimentaire mondiale, les disponibilités en riz s’avèrent en progression.
« La situation est confortable, la production et les stocks sont à de hauts niveaux », expliquait Marc Zribi (chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer) le 13 avril. Et ceci à l’échelle mondiale et chez les principaux exportateurs.
Pour 2021/22, la production globale de riz est attendue à un pic de 514 Mt « grâce à la hausse des surfaces en Chine et en Inde et l’amélioration des rendements ». La consommation devrait elle aussi être en hausse, du fait « de l’essor démographique et de l’utilisation progressive du riz en alimentation animale, liée aux prix élevés du blé et du maïs ».
Les stocks devraient atteindre 181 Mt en fin de campagne - un niveau « confortable » - et sont estimés en hausse de 5 % chez les principaux exportateurs.
« Les échanges mondiaux 2021/22 sont projetés à 51 Mt, note Marc Zribi. Des réserves abondantes poussent les exportateurs, qui pourraient cependant privilégier les échanges de proximité ou régionaux pour réduire les coûts de transport ».
L’Inde demeure le premier exportateur mondial sur cette campagne, mais les livraisons devraient se replier « devant la réduction de la demande asiatique et la concurrence accrue d’autres origines, notamment la Thaïlande ».
Côté cours, certains prix asiatiques remontent après une forte baisse jusqu’en août 2021. Cette reprise s’explique en partie par les variations de taux de change et « plus récemment par des demandes de riz de qualité inférieure dans les rations animales en Asie ».