« La filière biogaz, en développement depuis 10 ans, participe déjà à l'indépendance énergétique de la France, avec une capacité installée couvrant 3 % de la consommation de gaz soit l'équivalent de plus de 15 % des importations russes », rappellent la FNCCR, Avergies, le club biogaz ATEE, l'AAMF, FGR, la FNSEA et les Chambres d'agriculture France. Dans le contexte de guerre en Ukraine qui restreint l’accès au gaz russe, la filière biogaz française pourrait être davantage mise à contribution, expliquent les organisations.
Pour produire localement la totalité des besoins en gaz, et à 100 % de gaz renouvelable en 2050, quatre voies sont à combiner : la méthanisation, la pyrogazéification (à partir de biomasse, de déchets dont les déchets de bois et les combustibles solides de récupération), la gazéification hydrothermale de biomasse humide, et la méthanation d'hydrogène avec le CO2 des méthanisations ou des industriels (power-to-gas), rappellent les organisations qui insistent également sur la spécificité du modèle français de méthanisation, sans concurrence avec les cultures alimentaires.
Ainsi, la FNCCR, Avergies, le club biogaz ATEE, l'AAMF, FGR, la FNSEA et les Chambres d'agriculture France « se tiennent à disposition des ministères » pour lever les verrous réglementaires à la production sur les installations déjà existantes, et accélérer le déploiement de la méthanisation. « Ces mesures doivent également s'accompagner du premier levier de l'indépendance énergétique qui consiste à réduire notre consommation, notamment la rénovation des logements mal isolés », rappellent les organisations.