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RéglementationQuelles sont les règles en vigueur pour le stockage de fumier au champ ?

Le stockage du fumier au champ est soumis à de nombreuses règles. (©Pixabay)
Le stockage du fumier au champ est soumis à de nombreuses règles. (©Pixabay)

La réglementation, notamment le programme d’actions national pour la réduction de la pollution des eaux par les nitrates, permet de stocker le fumier aux champs, à plusieurs conditions. Il doit notamment s’agir de fumiers compacts non susceptibles d’écoulement, mais d’autres règles encadrent cette pratique.

Solution pratique et économique pour l’exploitant agricole, le stockage du fumier au champ est soumis à un certain nombre de règles. Il est ainsi possible de stocker :

- les fumiers compacts issus d’herbivores, de lapins ou de porcins, contenant un matériau absorbant (paille, sciure…) ayant subi un stockage d’au moins deux mois sous les animaux ou sur une fumière, et ne présentant pas de risque d’écoulement,

- les fumiers de volailles non susceptibles d’écoulement quelle que soit la durée du lot en bâtiment,

- les fientes de volailles issues d’un séchage permettant d’obtenir de façon fiable et régulière plus de 65 % de matière sèche.

Zones, durées…quelles conditions ?

Le tas de fumier doit être constitué de façon continue de sorte à obtenir un produit homogène, limitant ainsi les infiltrations d’eau. Un tas peut servir à plusieurs parcelles proches, il ne peut en revanche pas être mis en place sur les zones d’interdiction du plan d’épandage, c’est-à-dire à moins de 100 m des tiers, à moins de 35 m d’un cours d’eau ou d’un forage, etc. Il n’est également pas possible de disposer le tas dans les zones inondables et dans les zones d’infiltration préférentielles (failles, bétoires…).

Enfin, la durée de stockage ne doit pas dépasser neuf mois. Autre information à avoir en tête, stocker un nouveau tas de fumier à un même emplacement de la parcelle n’est possible qu’après un délai de trois ans.

Dates et autres obligations supplémentaires

D’autres obligations s’imposent à l’agriculteur qui stocke du fumier au champ, notamment celle d’indiquer la date de dépôt du tas et la date de reprise pour l’épandage dans le cahier d’enregistrement des pratiques.

Par ailleurs, entre le 15 novembre et le 15 janvier, l’une des trois conditions doit être respectée : faire un dépôt sur une prairie, ou mettre en place sous le tas un lit d’environ 10 centimètres d’épaisseur de matériau absorbant dont le rapport C/N est supérieur à 25 (comme la paille) ; ou encore couvrir le tas.

En outre, pour des stockages de plus de 10 jours avant épandage, le tas doit être constitué en cordon de 2,5 mètres de hauteur, en volailles en tas conique de 3 m ; les dépôts sont autorisés sur prairie, culture de plus de 2 mois ou Cipan bien développés, ou lit de paille ou équivalent de 10 cm ; les fumiers de volailles non susceptibles d’écoulement doivent être couverts toute l’année, et pour les fientes de volailles de plus de 65 % de matière sèche, la bâche doit être imperméable à l’eau mais perméable aux gaz.

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