Holmer propose deux automoteurs. Le Terra Variant 435, qui dispose de 16 m3 de capacité pour un poids à vide sans outil de 16t700. Le poids de chargement à plein avoisine les 34 t. « L’avantage de l’automoteur, c’est qu’on peut avoir des ensembles assez conséquents car ils arrivent vides au champ », précise Maxime Sénécal, responsable commercial grand-ouest chez Holmer..
Le Terra Variant 650, mastodonte de chez Holmer
Le Terra Variant 650, le plus gros automoteur à quatre roues du marché, présente un volume de cuve de 21 m3. 100 000 € plus cher que son petit frère, il dispose d’un poids à vide sans outil de 21t800. Son poids à charge approche les 45 t.
Selon le constructeur, il faut compter un minimum de 50 000 m3 de lisier à épandre pour amortir le Terra Variant 435 et 70 000 m3 pour le Terra Variant 650.
Assurer l’intendance pour le ravitaillement
Pour l’approvisionnement, « sur une distance de 0 à 3 km, prévoir deux ensembles. Un ensemble qui se fait pomper au champ et un ensemble qui charge à la fosse ». Avec un volume de 16 m3, le Terra Variant 435 peut être chargé via deux pompages dans une cuve de transport de 32 m3 : « c’est l’avantage des multiples », sourit le commercial.
Ce genre de machine permet d’épandre entre 100 et 120 m3/h, il faut donc être en mesure de ramener ces volumes au champ si l’on veut exploiter pleinement la capacité de l’automoteur. Pour cela, « il faut au minimum deux tonnes, quelle que soit la distance entre le champ et l’exploitation » estime Maxime Sénécal.
Ces équipements sont généralement destinés à de grosses Cuma, ou à des entrepreneurs spécialisés. Mais s’il est nécessaire de traiter des volumes conséquents pour les amortir, la gestion raisonnée de la fertilisation azotée via de bonnes conditions d’épandage permet également de faire des économies. « C’est encore plus vrai sur l’épandage de digestat, qui présente davantage d’azote ammoniacal que le lisier bovin ». Les risques de volatilisation sont alors plus importants.
« L’intérêt de l’automoteur, c’est de pouvoir épandre lorsque la plante en a besoin », explique Maxime Sénécal. Le relevage trois points en sortie de cuve permet de faire varier les outils utilisés au cours de la saison. Rampe à patin, déchaumeur injecteur, enfouisseurs à disques ou pandillards sont ainsi disponibles.
Épandre à toutes les saisons
En fonction de l’outil choisi, la machine peut tourner presque toute l’année. « Avec une rampe à patin, on peut sortir l’automoteur au 15 janvier pour des apports sur prairies ou dans des couverts pour les agriculteurs méthaniseurs. Au 15 février, il poursuit son travail dans les céréales avec un apport d’azote au moment du tallage », précise le commercial. Il est ensuite possible de changer l’outil au profit d’un déchaumeur : « on peut alors intervenir sur la préparation des terres à maïs, voire épandre après des ensilages de couverts. » Enfin, le passage en roues étroites sur le mois de juin permettra de passer au-dessus des rangs de maïs pour un apport jusqu’au stade 6 feuilles. Après une trêve sur juillet, l’automoteur reprend du service pour les déchaumages. « On le sort souvent après la moisson pour préparer les terres aux semis d’automne, voire vider les fosses sur les couverts jusqu’au début de l’hiver ».