![]() Si l’abandon de l’élevage des génisses au profit de l’achat d’amouillantes peut avoir un intérêt économique, la délégation permet surtout de gagner du temps… (© Terre-net Média) |
Achat d’amouillantes
M. Lelait dispose de 280.000 litres de lait avec 40 vaches PH. Le taux de renouvellement est en moyenne de 25 % et les veaux femelles (17 par an) sont conservés chaque année. Jusqu’à présent, M. Lelait élevait toutes ses femelles et vendait le surplus en génisses amouillantes. En optant pour l’arrêt d’élevage des génisses, et compte tenu des hypothèses retenues, l'éleveur pourrait obtenir un gain de 468 € de revenu (cf. tableau). Les croisements avec une race à viande pourront alors être judicieux pour une meilleure valorisation des veaux vendus. Il faut aussi noter que l'achat des génisses amouillantes augmentera les besoins de trésorerie. Attention cependant aux mouvements d'animaux entre les élevages qui comportent de nombreux risques sanitaires. De plus, l'achat de génisses amouillantes ne permet pas de tenir un schéma génétique. Cette orientation ne sera donc pas à conseiller pour les élevages à forte production laitière.Mise en pension
Si M. Lelait décide de déléguer l’élevage de ses génisses de renouvellement à l’extérieur, la perte de revenu pourrait être supérieure à 3.000 € en prenant le postulat d’un coût de pension de 1,5 € par jour et par animal (cf. tableau). La différence majeure par rapport à l'option précédente, c’est que l'éleveur reste maître de son plan d'accouplement. Par contre, même s'ils sont moins importants que dans la première hypothèse, les risques sanitaires restent élevés compte tenu des mouvements d'animaux.Eléments de choix
La mise en place de l'une de ces hypothèses nécessite d’être très vigilant sur plusieurs aspects. L’exploitant reste dépendant du niveau sanitaire des génisses amouillantes achetées, de l'évolution de leur prix et des marges dégagées sur les hectares libérés. L’option de mise en pension est elle peu rentable sur le papier. La délégation permet surtout de dégager du temps. Côté main d'œuvre, si on prend en compte 18 heures par génisse élevée par an, l'arrêt de l’élevage des génisses permettra à M. Lelait de dégager 306 heures, soit plus de 50 minutes par jour. Ce n’est donc pas négligeable. Par ailleurs, la spécialisation sur le seul suivi des vaches laitières va simplifier le travail, permettre un meilleur suivi d’élevage et donc favoriser l’amélioration de la rentabilité de l’atelier.