Reporté une première fois, le congrès 2020 de Jeunes agriculteurs aura bien lieu la semaine prochaine à la Baule, à huis clos et dans un format réduit compte tenu de la situation sanitaire. Pour Samuel Vandaele, président du syndicat, l’évènement reste « un moment phare de la vie du réseau », d’autant plus que la mandature s’achève et que les échanges permettront également d’en dresser le bilan, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse de présentation du congrès, le 22 octobre.
Et si les chantiers ont avancé, il reste beaucoup à faire, développe Samuel Vandaele, candidat à sa réélection, tout comme le secrétaire général Arnaud Gaillot. Pour JA, l’expérimentation de la loi Égalim doit être menée jusqu’au bout avant d’y apporter des changements, mais ce sujet du retour de la valeur sur les exploitations agricoles sera sans conteste l’une des priorités des nouveaux élus, et une thématique d’échange avec le ministre de l’agriculture, qui se rendra au congrès le 29 octobre.
La promotion du métier est aussi un axe de travail important pour JA, puisque 215 000 exploitants pourront faire valoir leurs droits à la retraite en 2026. « Aujourd’hui, l’agriculture est un vrai secteur qui recrute, un jeune qui fait des études dans le secteur est sûr d’avoir un métier », rappelle Samuel Vandaele, qui ajoute que dans l’industrie agroalimentaire, environ 30 000 postes sont également à pourvoir.
Simplification et professionnalisation
Cependant, la promotion du métier n’est qu’un élément du renouvellement des générations en agriculture, thème du rapport d’orientation 2020 du syndicat. « Après notre dernier rapport d’orientation sur la jeunesse rurale, nous avons jugé nécessaire de poursuivre la réflexion sur l’installation, la formation initiale, l’accompagnement… » explique François-Etienne Mercier, l’un des rapporteurs.
Si le texte doit être discuté et amendé lors du congrès, le 28 octobre, plusieurs pistes d’action sont évoquées, notamment la formation initiale, qui doit être suffisante pour faire de l’agriculteur un véritable chef d’entreprise, et lui permettre de « répondre aussi aux attentes des citoyens, qui demandent toujours plus aux agriculteurs », explique le rapporteur.
La transmission est également un enjeu fort, tout comme le dispositif d’accompagnement, qui mérite davantage de lisibilité et de clarté, estime JA. La simplification est en effet l’un des fils rouges de ce rapport d’orientation, tout comme la professionnalisation.
Enfin, la future Pac devra aussi être un instrument de renouvellement des générations en agriculture, et en ce sens, « nous voulons pousser encore plus loin les propositions de JA », notamment auprès du ministre de l’agriculture, explique Samuel Vandaele. Et si la Commission n’a pas mis en avant ces enjeux, « il y a eu un gros débat sur l’aspect jeune au parlement, ce qui montre la volonté d’un tournant et de favoriser ceux qui s’installent », espère le président de JA.