Dans une vidéo publiée sur Youtube, Alexis Berton, installé en hors cadre familial en Haute-Marne, explique l'intérêt de faire son stage 6 mois de pré-installation sur l'exploitation du cédant. Un moyen de « prendre le train en marche », selon lui, pour être sur les rails lorsqu'on se retrouve seul sur la ferme, sans aiguilleur.
L'étude de l'Idele sur les différents dispositifs d'installation européens a particulièrement intéressé les lecteurs de Web-agri cette semaine. Certains méritent-ils d'être transposés en France ? Découvrez aussi la nouvelle série de tracteurs Deutz-Fahr dédiée à l'élevage. Autre sujet d'actualité : un début d'année plutôt positif pour le marché laitier français et européen en attendant le Brexit. Cette semaine, le ministre de l'agriculture a interdit à L214 d'entrer dans les établissements scolaires. Le témoignage de Laurent Lepape, éleveur heureux a également retenu l'attention des lecteurs.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : entre 2005 et 2013, le nombre de chefs d'exploitations d'élevage de moins de 35 ans a diminué de 35 % en moyenne sur plusieurs pays européens quand celui des plus de 65 ans a augmenté de 14 %. Ainsi, le renouvellement des générations d'agriculteurs n'est pas un enjeu qu'en France. Que font nos voisins pour favoriser la transmission des fermes et l'installation des jeunes ? Y a-t-il des dispositifs intéressants transposables en France ? Pour le savoir, l'Institut de l'élevage idele a réalisé des enquêtes en Allemagne, Royaume-Uni, Irlande, Finlande, Pays-Bas, Danemark, Belgique et Espagne.
Pascal Donet, responsable développement d'Altonéo, cabinet membre du réseau AgirAgri, recommandait il y a quelques semaines aux futurs retraités agricoles, « d'accepter une reprise de leur exploitation à la valeur du marché ». Un conseil qui n'a pas plu à tous les lecteurs de Web-agri, qui semblent peu enclins à baisser le prix de cession de leur ferme.
Depuis 2003, Terre de Liens acquière des fermes et du foncier pour y installer de nouveaux agriculteurs en hors cadre familial, qui souhaitent produire de façon écologique et responsable. Hors des sentiers battus de la transmission, cette association peut permettre à un exploitant en fin de carrière de transmettre sa ferme en préservant sa vocation agricole et d'enrayer la disparition des terres sur le long terme. Dans le Cantal par exemple, Michel et Raymonde Lauzet ont cédé leur élevage allaitant à Hugo et Alice Teylouni, qui se sont lancés dans la production ovine laitière avec transformation fromagère.
L'Assemblée permanente des chambres d'agriculture vient de créer un site web spécifique au registre des actifs agricoles, instauré par la loi d'avenir agricole de 2014 et officiellement lancé le 1er juillet 2018. À l'instar des autres secteurs d'activité, l'inscription à ce registre « permet ainsi à l'agriculteur d'être reconnu comme tel légalement et ainsi de justifier de son activité par un document officiel ».
Alors que les profils et les attentes des repreneurs potentiels d'exploitations agricoles changent, l'objectif principal des cédants reste, lui, le même : voir perdurer ce qu'ils ont construit tout au long de leur carrière. Un décalage dans la façon de voir les choses qui peut constituer un frein supplémentaire à la transmission des fermes. La FDCivam d'Ille-et-Vilaine mène actuellement plusieurs études pour mieux cerner ce phénomène et faire émerger d'autres façons de transmettre plus en adéquation avec ces nouveaux contextes et enjeux.
Avec, dans le monde agricole, une pyramide des âges vieillissante, le coût des reprises d'exploitations pour ceux qui souhaitent s'installer est un problème croissant. Face à une baisse régulière des EBE des élevages laitiers, les futurs cédants devront anticiper davantage pour accepter un prix de cession acceptable financièrement, « à la valeur du marché », par les futurs repreneurs.
Plusieurs lecteurs de Web-agri se posent cette question suite à la lecture de deux articles, parus à quelques jours d'intervalle, sur le prix d'équilibre pour la reprise d'une exploitation laitière et la transmissibilité des systèmes herbagers. Pour beaucoup, c'est le prix du lait qui conditionne la réussite des installations et des transmissions. Alors avec son niveau dérisoire actuel...
En production laitière comme pour une autre production, la négociation du coût de reprise de l'exploitation constitue l'étape clé pour la réussite du projet professionnel. Dès le début du projet, la diversification des sources de financement et le suivi précis de son prix d'équilibre permettent, selon Henri Brossellier, responsable du marché professionnel et agricole au Crédit Mutuel Océan, de ne pas se tromper.
Capital engagé, accès à l'emprunt, efficacité économique : les élevages laitiers spécialisés du Grand Ouest, conduits en agriculture durable, c'est-à-dire avec un système de production économe et autonome basé sur l'optimisation des ressources fourragères et le pâturage, sont-ils plus facilement transmissibles ? C'est ce qu'a cherché à savoir l'Observatoire technicoéconomique du réseau Civam à travers sa comparaison annuelle des performances de ces exploitations par rapport à celles du réseau d'informations comptables agricoles (Rica).
Prix en constante augmentation, exploitations de plus en plus grandes... accéder à la terre n'est pas facile pour un jeune qui veut s'installer. Surtout s'il ne vient pas du milieu agricole. Groupements fonciers, apports de capitaux extérieurs, baux cessibles : dans ce deuxième article, découvrez d'autres dispositifs facilitant l'accès au foncier.
La Quinzaine de la transmission/reprise en agriculture a lieu, cette année, du 21 novembre au 4 décembre, avec de nombreux événements un peu partout en France. Une troisième édition placée sous le signe de l'apprentissage, pour montrer que ce dispositif peut aider les cédants à trouver un repreneur et les candidats à l'installation une exploitation à reprendre.
20Novembre
2018
Champagne2018-11-20
Plus d'un million d'euros l'hectare : en Champagne, le prix du vignoble poursuit sa flambée, et les droits de succession avec. Face à des transmissions coûteuses, certains vignerons héritent de parcelles morcelées sur lesquelles il n'est plus rentable de produire le roi des vins.
Les Chambres d'agriculture de France et l'Assemblée des communautés de France mettent en place un partenariat pour accompagner ensemble le nouveau dialogue territorial entre élus et producteurs.