Après la fixation lundi des taxes à l'export de blé russe, qui risque d'être prolongée au-delà de la campagne, l'Argentine pourrait instaurer un quota d'exportation pour la céréale. Une mesure que prendrait également l'Ukraine, mais pour le maïs.
Les préoccupations restent minimes en Europe, tandis que le climat s'est nettement amélioré en mer Noire. En Amérique du Sud, en revanche, les pluies sont encore insuffisantes.
En fin de compte, la taxe à l'export de blé en Russie ne sera pas de 45 mais de 50 ¤/t. Et elle sera augmentée dès le 1er mars et pas à partir du 15 comme annoncé précédemment.
En début de semaine, la Russie annonçait vouloir accroître sa taxe à l'export de blé. C'est chose faite : 45 ¤/t au lieu de 25 ¤, du 15 mars à la fin de la campagne. En plus, elle pourrait l'étendre à l'orge et au maïs.
Alors que la Russie pourrait accroître le montant de la taxe à l'export de blé prévue à partir du 15 février, l'Argentine a assoupli la suspension de ses exportations de maïs sur janvier et février.
12Janvier
Euronext2021-01-12
Les prix des céréales atteignaient de nouveaux records, mardi à la mi-journée, dans un marché extrêmement dynamique, soutenu par des rumeurs de nouvelles restrictions à l'exportation venues de Russie et un nouvel appel d'offres lancé par l'Egypte.
8Janvier
Céréales, oléagineux2021-01-08
Blé, maïs, soja, colza : après plusieurs années de marasme, 2021 s'ouvre sur une envolée des cours des céréales et oléagineux, sonnant le « réveil » des matières premières agricoles sur les marchés mondiaux, soutenues par l'épidémie de Covid-19, l'appétit chinois et des craintes climatiques.
Les conditions restent très bonnes en France, mais la Russie et une partie du Brésil continuent de souffrir du sec. Le Midwest a en revanche reçu des pluies encourageantes.
La Russie a provoqué une vive hausse des cours internationaux du blé en décembre dernier en annonçant la mise en place d'une taxe à l'export de 25 ¤/t sur la seconde partie de campagne (du 15 février à fin juin). Concrètement, cette taxe a plombé la compétitivité du premier exportateur mondial et va de facto réduire les disponibilités pour les importateurs jusqu'aux récoltes 2021. SovEcon a d'ailleurs réduit à 36,3 Mt son objectif d'export russe, contre 40 Mt annoncées auparavant . et ce chiffre devrait à nouveau être rapidement revu à la baisse ! Or, fin décembre, la Russie avait déjà exporté plus de 25 Mt de blé. La fin de la campagne s'annonce ainsi extrêmement tendue.
La Russie et les US ont profité d'une belle amélioration des conditions climatiques, tandis que la situation en Amérique du Sud reste critique.
28Décembre
2020
Campagne 20212020-12-28
La météo russe reste sous étroite surveillance. Les blés d'hiver du Sud du pays et de l'État fédéral Central sont en effet entrés dans l'hiver avec un déficit hydrique très marqué, or ces deux régions concentrent près de la moitié de la production de blé d'hiver national. Après une fonte des neiges inquiétantes mi-décembre, de nouvelles précipitations neigeuses sont toutefois venues former un nouveau manteau rassurant ces derniers jours. L'humidité des sols reste cependant très inquiétante et les premières estimations de rendements 2021 des observateurs locaux seront ainsi à suivre avec une grande attention.
24Décembre
2020
Weather Market2020-12-24
Le risque de gel est désormais préoccupant en Russie tandis qu'en France les conditions climatiques restent très bonnes.
Les craintes, quant à l'impact de la taxe à l'exportation de 25 ¤/t sur la compétitivité des blés russes, se confirment. Applicable du 15 février au 30 juin 2021, elle a déjà pénalisé cette origine dans le dernier appel d'offres égyptien.
Le déficit hydrique persiste en Russie tandis que la France profite de pluies favorables.
À quelques jours d'entrer dans l'hiver, les conditions de culture seraient très délicates pour 22 % des blés russes, selon l'agence météo nationale, en raison de semis dans le sec. En Argentine, ce sont les maïs et sojas qui inquiètent.