28Février
Négociations commerciales2021-02-28
Le prix de la matière première agricole doit figurer dans les contrats commerciaux signés avec la grande distribution et les industriels afin de parvenir à une « paix des braves » avec les agriculteurs, a plaidé dimanche Serge Papin, ex-patron de Système U désigné médiateur par le gouvernement.
La récente envolée du canola canadien vient souligner la rapide réduction des stocks dans le pays après une première partie de campagne marquée par une forte demande intérieure et internationale. En Europe également, les usines de trituration cherchent à profiter d'excellentes marges de trituration et achètent ainsi de grande quantité de graines oléagineuses. Selon Fediol, la trituration communautaire de colza en janvier dernier a ainsi atteint un nouveau record pour cette période de l'année. Avec un prix des huiles toujours aussi élevée, la demande risque de ne pas faiblir, or les disponibilités locales, comme internationales, sont désormais rares.
23Février
Prix du maïs2021-02-23
Cette campagne aura été marquée par une forte réduction de la récolte ukrainienne de maïs, à 29,5 Mt (35,9 Mt l'an dernier). Ces disponibilités moindres en mer Noire ont provoqué un très net ralentissement des imports européens depuis le 1er octobre dernier. Les fabricants d'aliment du bétail nord-européens se tournent ainsi davantage vers les origines françaises, elles-aussi limitées. L'Argentine prend traditionnellement le relais de l'Ukraine à partir du mois de mars, suivi du Brésil, pour nourrir les besoins européens. La capacité, ou non, de l'Amérique du Sud a combler les besoins européens sera ainsi déterminante pour les prix en seconde partie de campagne.
Nous évoquions récemment les faibles disponibilités en blé tendre qui se dessinent sur la prochaine campagne. L'orge présente également un bilan très tendu avec des stocks qui devraient retomber à 1,03 Mt en 30 juin 2021 selon FAM, en chute de près de 400 kt par rapport à l'an dernier. Or les surfaces d'hiver ressortent en retrait notable par rapport à la moyenne cinq ans selon Agreste. La demande chinoise reste quant à elle vive, avec des volumes nouvelles récoltes qui auraient d'ores et déjà été contractualisés par l'Empire du Milieu fin 2020 ! L'évolution des potentiels de rendements et des estimations de surfaces de printemps seront à suivre avec attention.
Quel a été le prix du lait moyen sur 2020 ? Quelles sont les laiteries qui ont le mieux rémunéré les éleveurs ? Jetons un coup d'½il dans le rétro grâce à l'observatoire du prix du lait.
13Février
Chicago Hebdo2021-02-13
Le cours du blé a repris de la vigueur vendredi à Chicago à la faveur du grand froid dans la région des Grandes Plaines. Le maïs a lâché un peu de lest et le soja a terminé en territoire positif.
12Février
Accès à l'alimentation2021-02-12
« Chèque alimentaire » ou « sécurité sociale alimentaire » ? Face aux risques de « pandémie de la faim » chez les plus pauvres, le gouvernement planche sur un système d'aide qui permettrait à la fois aux plus modestes de manger (des produits sains), et aux agriculteurs de vivre.
Le VDMA, syndicat allemand des constructeurs de matériel agricole, vient d'annoncer les chiffres des ventes pour la filière en 2020. Équipements, tracteurs, engrais, produits chimiques... autant dire que la filière se porte bien malgré la pandémie mondiale de Covid-19. Les ventes records devraient restées dans les annales, notamment pour les tractoristes qui enregistrent une hausse de 11 %.
Les nouvelles concernant les taxes à l'export russes se sont récemment accumulées au point d'en devenir peu compréhensibles. Le point à retenir est cependant simple : à partir du 15 février prochain, les blés russes seront taxés, et ce de manière permanente. Actuellement, le marché réagit à la baisse car les russes précipitent leurs ventes afin de passer au travers des taxes. À moyen terme en revanche, les producteurs pourraient décider de réduire leurs assolements de printemps et donc l'offre sur la prochaine récolte. Un impact sur les semis d'hiver 2021 est également à anticiper. C'est ainsi un tout nouvel équilibre de marché qui se dessine actuellement.
30Janvier
Prix alimentaires2021-01-30
Le gouvernement a annoncé samedi le lancement d'une adresse mail pour signaler des prix alimentaires en magasins semblant trop bas par rapport aux coûts de production et un renforcement des contrôles de la répression des fraudes.
Après deux journées d'échanges lors de la cinquième édition du Paris Grain Day, organisé par Agritel, près de 290 participants, spécialistes des marchés, ont rendu leur « consensus » : les perspectives 2021 sur les marchés des grains sont « légèrement haussières », en raison de trois tendances de fond : l'appétit chinois, des stocks en baisse et un protectionnisme en hausse chez certains pays producteurs.
Dans une Information rapide publiée fin janvier, l'Insee rapporte une nouvelle baisse des prix à la production, parallèlement à une hausse des prix d'achats des moyens de productions agricoles, concernant notamment les aliments pour animaux.
Le Canada a enregistré une nouvelle accélération de ses exports de canola à la mi-janvier. Avec déjà 5,8 Mt chargées depuis le début de la campagne, la situation se tend rapidement outre-Atlantique et les prix du canola canadien continuent de flamber. Ces derniers ont touché mardi soir leur plus haut niveau depuis 13 ans ! Avec une récolte au plus bas depuis cinq ans et des stocks de début de campagne à 3,1 Mt (4,4 Mt en 2019), le Canada n'est en effet pas en capacité de soutenir un tel rythme d'export. La seconde moitié de campagne s'annonce ainsi très tendue, avec une demande des triturateurs européens qui restent très vives.
Les signaux sont au vert en ce qui concerne la conjoncture laitière actuelle. En effet, la demande demeure solide dans l'UE comme sur les marchés mondiaux. En France, l'offre s'avère moins abondante avec une baisse du cheptel laitier. Pourtant, les prix annoncés par les laiteries ne décollent pas.
La taxe à l'export russe sur le blé qui entrera en vigueur le 15 février prochain à 25 ¤/t, avant d'être doublée au 1er mars, provoque depuis le début de l'année une rapide flambée des cours du blé. Les prix français s'ajustent notamment à cette perte artificielle de la compétitivité russe. Le bilan hexagonal est en effet bien trop tendu pour se permettre de nouvelles parts de marché à l'international. Selon le dernier bilan FranceAgriMer, avec des exports à 13,4 Mt (au plus bas depuis 2016), le stock de fin de campagne chuterait tout de même de plus de 500 kt, à 2,5 Mt !