Le maïs craint le retour du temps sec en Amérique du Sud

Si des pluies sont tombées récemment, au Brésil et en Argentine notamment, des conditions plus sèches pourraient revenir sur la deuxième quinzaine de janvier et pénaliser le maïs.
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Si des pluies sont tombées récemment, au Brésil et en Argentine notamment, des conditions plus sèches pourraient revenir sur la deuxième quinzaine de janvier et pénaliser le maïs.
En début de semaine, la Russie annonçait vouloir accroître sa taxe à l'export de blé. C'est chose faite : 45 ¤/t au lieu de 25 ¤, du 15 mars à la fin de la campagne. En plus, elle pourrait l'étendre à l'orge et au maïs.
La demande mondiale, notamment chinoise, continue de tirer les prix du maïs et du blé à la hausse, alors que la production mondiale a de nouveau été revue à la baisse, a indiqué FranceAgriMer le 13 janvier. En France, le stock final de maïs n'a jamais été aussi bas.
Le très attendu rapport USDA de ce mardi 12 janvier a confirmé la raréfaction du maïs cette année sur le marché mondial. Le ministère américain a notamment surpris en coupant drastiquement de 8 Mt son estimation de récolte américaine, à 360 Mt. Pour rappel, lors de son premier rapport de la campagne (mai 2019), l'USDA anticipait une moisson à 406 Mt ! Les productions argentines et brésiliennes ont quant à elles été réduites de respectivement 1,5 Mt (47,5 Mt) et 1 Mt (109 Mt) en raison des conditions sèches qui touchent l'Amérique du Sud depuis des mois. Par conséquent, les stocks mondiaux de fin de campagne sont attendus à leur plus bas niveau depuis 2014 !
Relativement en retrait en début de campagne, les exports ukrainiens ont rapidement accéléré sur la fin d'année 2020. Du 1er octobre à fin décembre, ce sont ainsi plus de 9 Mt qui ont quitté le pays, soit un rythme proche de l'an dernier (9,3 Mt) et en net avance par rapport aux précédentes campagnes (6,6 Mt en 2018). Or ce rythme contraste avec les disponibilités ukrainiennes. Pour rappel, le pays a en effet subi une nette contraction de sa récolte nationale (29,5 Mt, contre 35,9 Mt en 2019 et 35,8 Mt en 2018). À ce rythme, les réserves ukrainiennes risquent ainsi de rapidement s'épuiser et de laisser le marché international en tension avant l'arrivée des récoltes sud-américaines.
Alors que la Russie pourrait accroître le montant de la taxe à l'export de blé prévue à partir du 15 février, l'Argentine a assoupli la suspension de ses exportations de maïs sur janvier et février.
Les cours du blé, du maïs et du soja cotés à Chicago ont reculé lundi à la veille d'un important rapport mensuel du gouvernement américain.
Les prix des céréales, et notamment du blé, poursuivaient lundi leur progression, la demande mondiale étant toujours soutenue, notamment de la part de la Chine.
Les cours des principaux contrats de maïs et de soja cotés à Chicago ont progressé vendredi tandis que le blé s'est un peu replié.
Ce début d'année s'accompagne d'une forte baisse de la commercialisation US de blé, maïs et soja sur les marchés agricoles mondiaux.
Les cours des principaux contrats de blé, maïs et soja cotés à Chicago ont perdu du terrain jeudi à cause de prises de bénéfices et de prévisions météorologiques meilleures pour l'Amérique du sud.
Malgré des pluies régulières constatées ces dernières semaines, une grande partie du Brésil souffre toujours d'un déficit hydrique important. Les zones de production de la safrinha (deuxième récolte) sont notamment encore touchées par ces conditions sèches, qui pourraient retarder des travaux de semis déjà reportés par une récolte de soja en retard. Or cette seconde récolte est primordiale : elle représente en effet près des trois-quarts de la production nationale brésilienne et nourrit en quasi-totalité les exports du pays à partir de l'été.
Les cours des céréales étaient en léger recul jeudi à la mi-journée, marquant une pause après de nombreuses séances de hausse.
La situation se complique à l'international pour le maïs. Les producteurs argentins ont stoppé la commercialisation de leurs grains. Dans le même temps, la Chine a relevé ses estimations d'import annuel.
Les cours des principaux contrats de blé, maïs et de soja cotés à Chicago ont évolué en ordre dispersé mercredi, le blé perdant du terrain tandis que le maïs et surtout le soja ont poursuivi leur hausse.