Le maïs craint le retour du temps sec en Amérique du Sud

Si des pluies sont tombées récemment, au Brésil et en Argentine notamment, des conditions plus sèches pourraient revenir sur la deuxième quinzaine de janvier et pénaliser le maïs.
Retrouvez, chaque jour (ouvré) de la semaine, l'information essentielle qui impacte ou peut impacter le cours des céréales ou des oléoprotéagineux.
Si des pluies sont tombées récemment, au Brésil et en Argentine notamment, des conditions plus sèches pourraient revenir sur la deuxième quinzaine de janvier et pénaliser le maïs.
En début de semaine, la Russie annonçait vouloir accroître sa taxe à l'export de blé. C'est chose faite : 45 ¤/t au lieu de 25 ¤, du 15 mars à la fin de la campagne. En plus, elle pourrait l'étendre à l'orge et au maïs.
Alors que la Russie pourrait accroître le montant de la taxe à l'export de blé prévue à partir du 15 février, l'Argentine a assoupli la suspension de ses exportations de maïs sur janvier et février.
Ce début d'année s'accompagne d'une forte baisse de la commercialisation US de blé, maïs et soja sur les marchés agricoles mondiaux.
La situation se complique à l'international pour le maïs. Les producteurs argentins ont stoppé la commercialisation de leurs grains. Dans le même temps, la Chine a relevé ses estimations d'import annuel.
Pour limiter l'inflation dans le pays, l'Argentine a décidé de ne plus exporter de maïs jusqu'à fin janvier 2021.
Les cours du blé et du maïs s'affichaient en nette hausse lundi à la mi-journée sur un marché européen à terme des matières premières agricoles qui « collectionne » les nouvelles plutôt haussières, selon les analystes.
MeteoNews indique « qu'un temps froid et hivernal, temporairement et localement neigeux, semble devoir s'installer au moins encore une dizaine de jours ». Ce sera le cas ce lundi.
À quelques jours de 2021, l'Union européenne fait le bilan des exportations et importations de blé et maïs depuis le début de la campagne.
Avec 16,5 Mt de blé récoltées en 2020, l'Argentine réaliserait cette année sa deuxième plus mauvaise moisson en 10 ans. Or, la situation risque d'être la même en maïs à cause de la sécheresse.
Les blés australiens arrivent sur le marché agricole international et pourraient concurrencer l'origine France sur ses débouchés historiques du Moyen-Orient et du Maghreb. Et même vers la Chine, dont la demande en céréales est particulièrement forte.
Les craintes, quant à l'impact de la taxe à l'exportation de 25 ¤/t sur la compétitivité des blés russes, se confirment. Applicable du 15 février au 30 juin 2021, elle a déjà pénalisé cette origine dans le dernier appel d'offres égyptien.
À quelques jours d'entrer dans l'hiver, les conditions de culture seraient très délicates pour 22 % des blés russes, selon l'agence météo nationale, en raison de semis dans le sec. En Argentine, ce sont les maïs et sojas qui inquiètent.
Le gouvernement russe a annoncé aujourd'hui prévoir l'introduction de nouveaux quotas d'exportation de céréales, les autorités multipliant les mesures pour faire baisser les prix des produits alimentaires de base, qui ont connu une forte inflation.
Les semis de blé viennent juste de se terminer en France et déjà les premières prévisions de production pour 2021 sont lancées : le pays produirait 36 Mt contre 29 Mt cette année. Dans l'Union européenne, la récolte s'élèverait à 143 Mt.