Sur les 18 recommandations du think tank agroalimentaire pour résoudre la crise agricole, pas une ne semble avoir trouvé grâce aux yeux des lecteurs de Terre-net. Certains estiment même qu'au lieu de sauver l'agriculture française, elles pourraient favoriser son déclin. Pas étonnant puisqu'il ne s'agit que de « belles paroles » auxquelles « on ne comprend rien », prononcées par les représentants des structures qui « se goinfrent sur le dos des producteurs ». Selon vous, une seule proposition suffit : augmenter les prix agricoles à la production pour vivre du métier d'agriculteur ! En conclusion, « le meilleur think tank, ce sont les commentaires sur Terre-net » !!
On aurait pu croire que le record de vitesse à 166,7 km/h avec un JCB Fastrac couperait le souffle aux passionnés de tracteurs. Ils sont plutôt restés de marbre, ou se sont agacés de « l'inutilité » de ce genre de « coup de com' ». Que d'énergie gaspillée, selon eux, alors que l'agriculture est en grande difficulté.
Les lecteurs de Terre-net sont encore plus alarmistes que le Sénat. L'institution prévoit un déficit commercial agricole pour notre pays à partir de 2023 alors que beaucoup d'entre vous estiment que l'agriculture française est au fond du trou depuis des années ! Une situation que la plupart d'entre vous pensent irréversible d'autant qu'elle semble préoccuper ni la population française, ni les médias, ni les politiques.
Yves Legros, patron de Candia, n'a pas du tout convaincu les lecteurs de Web-agri quand il affirme que l'objectif de Sodiaal est de payer les producteurs 400 ¤ les 1 000 litres de lait ! Encore de « belles paroles », voire « un coup de com' » ! « Arrêtez de nous baratiner », s'exclame Jonathan, « on aura tous mis la clé sous la porte » avant d'atteindre ce niveau de prix !, poursuit jersiaise. De toute façon, les industries laitières vont bientôt toutes partir à l'étranger...
Le pâturage est-il toujours gage de bien-être animal ? Pour de nombreux lecteurs de Web-agri, qui ont réagi à la vidéo de l'agriyoutubeur Étienne Fourmont où il montre la stabulation de ses vaches laitières, c'est une évidence. Pour d'autres beaucoup moins... Les bêtes, elles, qu'en pensent-elles ? Apparemment, toutes n'aiment pas sortir et ce sont surtout les consommateurs qui rejettent l'élevage en bâtiment toute l'année. L'essentiel, donc, que les éleveurs soient heureux dans leur système !
La parution des chiffres 2018 de l'agriculture biologique, qui montrent une forte augmentation des surfaces cultivées, notamment en grandes cultures, a fait fortement réagir les lecteurs de Terre-net. D'autant que la même semaine, ils apprenaient que les aides bio seraient encore versées avec pas mal de retard ! La même semaine également, la publication de la tribune d'Éric Lenoir, paysagiste et pépiniériste, sur la transition écologique, a fait débat. Entre les risques de surproduction et de baisse des prix, le manque de moyens affectés par l'État, et les importations non soumises aux mêmes règles, on peut dire que vous n'êtes pas tous prêts à faire du bio !
Les grandes exploitations laitières allemandes, telles que la ferme Westerkamp Holsteins présentée sur Web-agri il y a quelques semaines, ne séduisent pas les lecteurs de Web-agri. Ils craignent même que la France s'oriente vers ce type de système qui, selon eux, profite surtout aux coopératives, aux commerciaux et aux organismes agricoles. Ils sont également sceptiques concernant les économies d'échelle, la charge de travail, le management d'une main-d'oeuvre nombreuse aux 35 h... Et si les structures plus petites permettaient de dégager plus de revenu avec une meilleure qualité de vie ?
À cette question, les exploitants agricoles répondent que ce sont eux et les automobilistes aussi ! Alors quand les routiers se mêlent de la conversation... Comme le dit très justement Patrice Brachet, il y a des abus chez les uns comme chez les autres, l'important étant de ne pas mettre en danger la vie d'autrui et de « rester tolérant ». Il y en a marre de l'agribashing à toutes les sauces ! D'autant que ses principaux promoteurs sont bien contents de trouver des agris pour les sortir du fossé, d'un talus embourbé ou d'une route enneigée.
Il a suffi du mot « veaux » dans le titre d'un article et les réactions des lecteurs de Web-agri ont démarré en trombe ! Et leurs propos sont souvent vifs. Il faut dire que vu le temps passé à les faire naître, les identifier, les nourrir, les soigner, etc., il y a de quoi être énervé quand on ne les vend qu'une centaine d'euros, quand ce n'est pas moins de 5 ¤ comme l'a vécu un éleveur du Morbihan selon le journal Ouest-France.
La maîtrise de plus en plus difficile des adventices en céréales vous a fait réagir au quart de tour, que vous ayez ou non répondu à l'enquête de Datagri (institut d'études spécialisé en agriculture) sur cette problématique, comme vous y invitait un article paru sur Terre-net il y a une dizaine de jours. Vos commentaires soulèvent notamment la question de l'arrêt ou non du labour et de la multiplication des résistances des mauvaises herbes aux différentes molécules herbicides.
Certains lecteurs de Web-agri estiment que l'irrigation du maïs, grain comme fourrage, et la création de retenues collinaires sont indispensables, d'autres que cette culture ne convient pas à tous les sols et ne peut pas être implantée partout. De même, pour plusieurs d'entre vous, cette plante est « extraordinaire » alors que pour quelques-uns, elle est « pauvre en tout sauf en énergie ».
Dans le cadre des élections européennes, la rédaction de Terre-net décrypte les programmes agricoles des différents candidats. Ce que font également, de leur côté, les lecteurs. Aucun ne trouve grâce à leur yeux. Selon eux, la classe politique dans son ensemble ne connaît rien à l'agriculture. Pire elle est totalement indifférente à ses problèmes.
Où va-t-on si les communes prennent des arrêtés interdisant d'épandre des produits phytos à proximité des habitations ?, semblent penser les agriculteurs lecteurs de Terre-net en apprenant qu'une telle décision vient d'être prise samedi dernier par le maire d'un petit village breton. Les exploitants agricoles n'ont vraiment plus personne pour les défendre, si même les élus ruraux font de l'agribashing...
Le boom des exportations françaises de produits laitiers en 30 ans, sujet d'une étude de FranceAgriMer, a eu un grand retentissement auprès des lecteurs de Web-agri. Selon eux, il s'est fait au détriment des exploitations et des éleveurs laitiers dont le nombre a fortement diminué sur la même période. Car si l'export a augmenté, notamment en valeur, le prix du lait et le revenu des producteurs se sont considérablement dégradés.
Les lecteurs n'en parlent pas à mots couverts, c'est le moins que l'on puisse dire ! Certains jugent que les inconvénients sont plus nombreux que les bénéfices, d'autres que les couverts végétaux ajoutent encore des contraintes supplémentaires. Ce qui les agace surtout : qu'on leur impose une façon de travailler alors que chaque exploitation a ses particularités et qu'une même technique agricole n'est pas applicable partout. Une atteinte à la liberté de chacun que les plus véhéments qualifient de « propagande agro-écologique ».