En moyenne, les exploitants agricoles ont enregistré un revenu net imposable mensuel moyen de 1 390 euros par mois en 2017. (©Pixabay)
Pour les céréaliers, cela peut s'expliquer par l'onde de choc provoquée par une année de récolte catastrophique en France en 2016, doublée d'une chute des cours mondiaux. Une situation qui a continué d'affecter les fermes françaises en 2017, la commercialisation des grains étant à cheval sur deux années. Résultat, les céréaliers ont dégagé en moyenne un revenu net avant impôts inférieur à 1 000 euros par mois cette année-là (+ 6,7 %).
En moyenne, les exploitants agricoles, compte tenu de ces boulets à leurs pieds, avec également une crise au long cours du secteur de l'élevage bovin, ont enregistré un revenu net imposable mensuel moyen de 1 390 euros par mois en 2017, en progression de 8,2 % par rapport à 2016, avec d'énormes écarts selon les productions.
Sans surprise, la viticulture est le secteur le plus prospère, avec un revenu moyen de 2 790 euros par mois, mais en recul de 3,9 % par rapport à 2016. En bas de l'échelle, les éleveurs d'ovins, caprins, équidés tirent la langue, avec un revenu moyen de 620 euros par mois, qui recule de 9 % par rapport à celui de 2016.
Pour les éleveurs bovins, si l'année n'a pas été florissante, elle a connu un mieux en 2017 : avec 1 100 euros de revenus par mois, ils ont bénéficié d'une forme de « rattrapage » (+15,9 %) suite à une année catastrophique. Dans le même temps, les revenus des agriculteurs en polyculture-élevage voyaient leur revenu moyen passer à 1 090 euros, une progression de 25,2 %. En 2016, ils avaient subi l'effondrement des prix du lait dû à la fin des quotas laitiers en 2015.