Avec la sécheresse, les prairies sont fortement dégradées. En revanche, les conditions sont favorables au sursemis. (©Terre-net Média)
La moisson est bien avancée partout dans l'Hexagone. Cela laisse le champ libre à l'implantation de dérobées fourragères. Crucifères, légumineuses, graminées : le choix des espèces dépend du mode de valorisation et de la période prévue de récolte. À ce sujet, retrouvez les conseils d'Alexandre Carré du Gnis : Les bonnes questions à se poser pour le choix des couverts.
Sursemis de prairie : comment procéder ?
L'interprofession des semences rappelle aussi : « Durant la sécheresse, le maintien des animaux en prairie entraîne un surpâturage préjudiciable aux graminées et qui facilite l’invasion d’adventices adaptées à ce contexte climatique. Pour éviter les dégradations, il est préférable de limiter les surfaces accessibles aux animaux afin d’épargner l’essentiel de la surface. »
En revanche, ces conditions semblent plutôt favorables au sursemis. Pour les techniciens du Gnis, mieux vaut utiliser un semoir de semis direct et semer à 1 cm de profondeur des espèces pérennes agressives, comme les ray-grass d’Italie, les ray-grass hybrides et les trèfles hybrides. « Ces espèces peu pérennes seront toutefois en capacité de produire rapidement des stocks. Pour une restauration plus durable de la prairie, on pourra envisager un sursemis de ray-grass anglais et trèfle blanc géant. La fétuque élevée, la fétuque des prés, la fléole, le dactyle sont plus lentes à s’implanter et il faudra être très rigoureux sur le fait de maintenir une hauteur basse du couvert existant afin que les jeunes plantules ne soient pas étouffées et aient accès à la lumière. »