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Quid de l’utilisation de la paille en alimentation des bovins et ovins ?
Aliment pauvre en sucres solubles, en matières azotées, en minéraux et en vitamines. la paille de céréales est un fourrage encombrant et peu digestible. Bien complémentée, cette ressource sera largement utilisée dans les élevages. Pour l’institut de l’élevage, c’est un fourrage simple à utiliser pour les animaux à besoins modérés.
En ration de base pour les bovins lait et viande et les ovins allaitants, les experts recommandent d’abord de n’utiliser que des pailles bien conservées. Il faut aussi complémenter la ration par de l’azote solubles et des glucides par l’apport soit d’un aliment liquide, soit de concentrés azotés, soit de coproduits. La ration doit aussi être complétée de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines A. « La paille peut être distribuée comme fourrage unique, avec une complémentation en concentré importante. Mais le plus souvent la stratégie consistera à l’associer à du foin ou à de l’ensilage distribués en quantité limitée. »
Enfin, l’institut de l’élevage conseille d’étaler la distribution du concentré quand l’apport dépasse 3 kg/j/animal pour éviter les flambées fermentaires.
Une très large gamme de coproduits
Originaire de l’industrie agro-alimentaire (pulpes de betteraves, lactosérum, drêches de brasserie…), de l’exploitation (pailles, cannes de maïs…), des filières fruits et légumes (pommes, carottes, pommes de terre, ...), ils représentent un volume de 8 à 13 millions de tonnes de matière sèche toutes filières confondues en fonction des années.
L’institut rappelle qu’une grande partie des volumes de ces coproduits est valorisée par des éleveurs utilisateurs réguliers et fidélisés. Mais il considère qu’il reste des volumes d’opportunité disponibles, tout en admettant que « la marge de man½uvre est limitée en cette année de sécheresse car la plupart des disponibilités vont être immédiatement mobilisées ».
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Par quoi remplacer la paille pour la litière ?
L'organisme de recherche appliquée recense une bonne dizaine de substituts à la paille pour la litière des animaux et en détaille les avantages et les inconvénients. Quel que soit le matériau utilisé (sciure, paille de colza, cannes de maïs, écorces, copeaux de bois…), « l’éleveur devra adapter ses pratiques pour compenser un risque plus élevé de souillure de l’animal et donc de contamination ».
Selon les experts, il s’agit aussi d’élargir la réflexion sur les modes de logement des animaux et aborde deux pistes pour rendre les bâtiments moins consommateurs de paille : l’importance du choix d’un mode de logement des animaux dès la construction du bâtiment et la transformation des bâtiments existants. Deux pistes que l’institut compte détailler prochainement.
Des rendements moindres en ensilage de céréales immatures
L’institut rappelle que « l’ensilage doit être réalisé au stade laiteux-pâteux. » A ce stade, la digestibilité et l’ingestibilité sont encore assez élevées, et les rendements sont les plus importants. Alors que les rendements finaux sont généralement estimés à 8,5 tonnes de matière sèche à l’hectare par l’institut, ce dernier revoit ce chiffre à la baisse pour cette année. « Pour 2011, le développement des céréales étant compromis, il faudra retirer 10 à 30 % à cette prévision. »
Selon lui, « alimenter un troupeau de 50 vaches pendant 3 mois nécessite de récolter entre 6 à 7,5 ha de céréales pour un rendement de 7,5 tonnes de matière sèche récoltée à l’hectare. »
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