Mer Noire/Amérique du Sud : la météo s'améliore pour les cultures

Grâce aux précipitations tombées en Amérique du Sud et à la remontée des températures en mer Noire, les craintes climatiques s'estompent pour les cultures dans ces deux zones.
Série d'articles consacrés à l'agriculture brésilienne et notamment à ses productions en blé, maïs, soja.
Grâce aux précipitations tombées en Amérique du Sud et à la remontée des températures en mer Noire, les craintes climatiques s'estompent pour les cultures dans ces deux zones.
Les préoccupations restent minimes en Europe, tandis que le climat s'est nettement amélioré en mer Noire. En Amérique du Sud, en revanche, les pluies sont encore insuffisantes.
Si des pluies sont tombées récemment, au Brésil et en Argentine notamment, des conditions plus sèches pourraient revenir sur la deuxième quinzaine de janvier et pénaliser le maïs.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a accusé jeudi son homologue français Emmanuel Macron de dire des « idioties » lorsqu'il affirme que la dépendance de l'Europe par rapport au soja brésilien « cautionne la déforestation de l'Amazonie ».
Les conditions météo s'améliorent dans l'hémisphère Nord bien que la vague de froid en mer Noire soit sous surveillance. En Amérique du Sud en revanche, le sec touche encore les zones productrices de maïs.
Malgré des pluies régulières constatées ces dernières semaines, une grande partie du Brésil souffre toujours d'un déficit hydrique important. Les zones de production de la safrinha (deuxième récolte) sont notamment encore touchées par ces conditions sèches, qui pourraient retarder des travaux de semis déjà reportés par une récolte de soja en retard. Or cette seconde récolte est primordiale : elle représente en effet près des trois-quarts de la production nationale brésilienne et nourrit en quasi-totalité les exports du pays à partir de l'été.
Les conditions restent très bonnes en France, mais la Russie et une partie du Brésil continuent de souffrir du sec. Le Midwest a en revanche reçu des pluies encourageantes.
Le risque de gel est désormais préoccupant en Russie tandis qu'en France les conditions climatiques restent très bonnes.
Malgré des conditions de semis difficiles, le Brésil devrait à nouveau enregistrer une production de maïs massive cette année, proche du record établi l'an dernier. Avec plus de 102 Mt, la moisson 2021 devrait ainsi permettre au pays de relancer une campagne d'export dynamique à partir de juillet prochain. Avec des disponibilités mer Noire réduites cette année, les importateurs européens risquent toutefois de connaître une période de soudure entre les deux campagnes extrêmement tendue.
Après l'engagement de la grande distribution française pour lutter contre la déforestation liée au soja, les entreprises du secteur de la viande doivent s'engager, demande lundi l'ONG Canopée, qui interpelle notamment le numéro un français de la volaille LDC.
Le Brésil a augmenté ses exportations de sucre de 79,2% entre avril et novembre par rapport à la même période l'an dernier et pourrait atteindre un record d'ici la fin de la récolte de canne à sucre en mars 2021, estime la Compagnie nationale d'approvisionnement (Conab) dans son rapport trimestriel publié mardi.
Les États-Unis ne sont pas les seuls à profiter de l'appétit des importateurs chinois cette année. Le Brésil a en effet enregistré des chargements records mois après mois, de mars à août dernier. Sur la seconde partie de campagne, le rythme a certes ralenti face à la raréfaction des disponibilités locales et à la concurrence américaine, mais le pays cumul d'ores et déjà 87 Mt d'export depuis février dernier. Avec l'arrivée de la nouvelle récolte au premier trimestre 2020, l'Empire du Milieu pourrait à nouveau délaisser les origines US (désormais jugés trop cher), au profit du soja brésilien.
Malgré un petit manque d'eau ces derniers jours, la France continue de profiter de conditions optimales. En Russie, le froid apporte en revanche toujours un risque, tandis que les États-Unis nécessitent davantage de pluies.
Alors que les semis de blé sont achevés en France, ils progressent désormais bien plus rapidement en Amérique du Sud grâce à l'arrivée de pluies bénéfiques.
Les risques de production dans l'hémisphère Nord se dissipent avec une fin d'automne douce et aux précipitations régulières et mesurées. En Amérique du Sud en revanche, le sec inquiète toujours.