Sur toutes les lèvres depuis le début de la crise sanitaire, la notion de souveraineté alimentaire doit cependant, pour être renforcée, composer avec un certain nombre de freins. Redistribution de la valeur, sur-réglementation française et européenne, nouvelle Pac, irrigation, ces thématiques étaient au c½ur du congrès de la Coordination rurale qui s'est tenu à distance, le 17 décembre.
Avec la pandémie de coronavirus, la dépendance alimentaire de la France aux importations est redevenue un sujet stratégique. Pour la Coordination rurale, qui dénonce cette situation depuis plusieurs années, il est temps d'affirmer politiquement cette volonté de reconquérir la souveraineté alimentaire en limitant les exportations, quitte à bousculer certaines structures qui profitent de cette situation sur le dos des producteurs.
Les représentants de la Coordination rurale ont sensibilisé les députés à la nécessité et aux moyens de faire respecter l'article 44 de la loi Égalim, article qui prévoit l'impossibilité d'importer des aliments produits avec des normes moins strictes que les normes françaises, mais qui n'est pour le moment pas appliqué.
Les agriculteurs de la Coordination rurale entendent « refuser en bloc » les règles de zones de non-traitement imposées par décret au 1er janvier 2020. Dénonçant un « mensonge d'État », le deuxième syndicat agricole compte organiser des manifestations, et surtout déposer un recours en référé devant le tribunal administratif.
13Novembre
2019
Arrêté anti-phytos à Langouët2019-11-13
La Coordination rurale, opposé à l'arrêté anti-pesticides du maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), a indiqué mercredi vouloir lui « demander des comptes » sur une « pollution » des effluents sortant de la station d'épuration de cette commune d'Ille-et-Vilaine, rejetés vers un ruisseau.
Réagissant à l'annonce, par Jérémy Decerle, le président de Jeunes agriculteurs, de sa candidature aux Européennes sur la liste de la République en marche, la Coordination rurale dénonce une « tromperie » à l'égard des agriculteurs.
Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, Philippe Mauguin, président directeur général de l'Inra et Eric Thirouin, secrétaire général adjoint de la FNSEA, ont signé au Salon de l'agriculture le préambule du contrat de solutions. La Coordination rurale reproche une diffusion, au travers de ce préambule, d'une vision « perverse » de l'agriculture.
Invités à l'Elysée, comme tous les autres représentants syndicaux, pour un entretien avec Emmanuel Macron, les leaders de la Coordination rurale ont insisté auprès du chef de l'État pour que l'ordonnance concernant la gouvernance des coopératives soit publiée rapidement.
Lors de la présentation de leurs v½ux à la presse, les deux leaders de la Coordination rurale, Bernard Lannes et Véronique Le Floc'h, ont estimé que leur syndicat pouvait « renverser la vapeur » dans une dizaine de départements lors des élections chambres d'agriculture. A condition de rassembler les voix des « écoeurés du système ».
Lors de son 25e congrès le 6 décembre à Vannes, la Coordination rurale a longuement planché sur l'Europe, sa gouvernance et sa politique agricole. Avec un constat sans appel : « tout est à revoir ».
Plus que de coutume, le congrès 2018 de la Coordination rurale, qui se tenait les 5 et 6 décembre à Vannes, dans le Morbihan, constituait, pour les agriculteurs du syndicat, un ultime meeting avant le scrutin des chambres d'agriculture de janvier 2019. Le syndicat, qui avait gagné, en 2013, la deuxième place du paysage syndical agricole, affiche l'ambition de conquérir de nouveaux départements.
15Novembre
2018
Manifestation2018-11-15
[Mise à jour le 15 novembre 2018 à 17h30] La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, a décidé d'apporter son soutien au mouvement des « gilets jaunes » contre la hausse des prix des carburants et prévoit de participer à plusieurs manifestations samedi, estimant ainsi « défendre la ruralité ».
La Coordination rurale (CR) accueille plutôt favorablement les dispositions agricoles contenues dans le projet de loi de finances pour 2019, notamment la mise en place d'une épargne de précaution.
C'est en restant fidèle à son slogan « Des prix, pas des primes » que la Coordination rurale entre en campagne pour les élections des chambres d'agriculture de janvier 2019. Une campagne pendant laquelle le syndicat veut dénoncer « l'échec du duo FNSEA-JA » à obtenir des prix rémunérateurs, « condition indispensable pour une agriculture pérenne ».
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, Bernard Lannes, président de la Coordination rurale, dénonce la « fin imminente du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) » et « un resserrement envisagé du dispositif TO-DE ». Pour compenser la hausse induite du coût du travail, le syndicat rappelle à Emmanuel Macron sa proposition d'une « TVA sociale dédiée au financement de la protection sociale ».