La Journée mondiale des sols 2019 qui se déroule ce jeudi 5 décembre a pour thème cette année l'érosion des sols. Un sujet de préoccupation pour l'ONG Earthworm qui cherche à réduire l'érosion sur les parcelles agricoles en développant l'agriculture de conservation des sols. Elle travaille aussi à une méthodologie de quantification du carbone stocké dans les sols, afin à terme, de rémunérer les agriculteurs pour les services qu'ils rendent à la planète.
Les techniques de l'agriculture de conservation des sols (ACS) sont-elles transposables aux grandes cultures bio ? Le semis direct sous couvert végétal sans herbicide pourrait-il devenir une alternative ? Depuis 15 ans, une équipe de l'Isara (Yvan Gautronneau, Joséphine Peigné, Jean-François Vian et Thomas Lhuillery ) mène des essais en ce sens. À la clé, des avancées prometteuses mais encore difficiles à mettre en ½uvre.
Si Emmanuel Macron est revenu sur son engagement d'interdire purement et simplement le glyphosate « d'ici trois ans », la volonté politique pour en réduire drastiquement l'usage agricole reste d'actualité. Jean-Baptiste Millard, délégué général du think tank AgriDées estime que « la certification des exploitations pratiquant l'agriculture de conservation », avec « un usage modéré du glyphosate » apparaît comme une voie de sortie pertinente.
Engagé en agriculture de conservation des sols, Ludovic Joiris teste, depuis deux ans, les cultures associées. Parmi les bénéfices observés : réduction des phytos et récolte facilitée.
La météo très pluvieuse complique les semis d'automne pour tous les lecteurs de Terre-net. Certains en deviennent même irritables ! Quant à la question de labourer ou non avec ces conditions difficiles, notamment pour ceux qui avaient abandonné cette pratique... posée dans le titre d'un article la semaine dernière, elle obtient des réponses plutôt partagées.
10Novembre
Suppression du glyphosate2019-11-10
Le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout en l'état actuel des connaissances, et aura un coût élevé pour les agriculteurs, estime un rapport parlementaire demandant à l'État de préciser rapidement les cultures qui « bénéficieront d'une dérogation » d'utilisation en 2021.
Longtemps attendue pendant la période estivale, la pluie a fait son grand retour depuis la fin septembre et perturbe actuellement les semis d'automne. Avec ces conditions humides, une grande partie des agriculteurs ont dû revoir leurs pratiques culturales habituelles. Nombreux parmi ceux qui avaient abandonné le labour y reviennent cette campagne pour semer leurs céréales. Pour d'autres, il est inenvisageable de retravailler le sol : il faut alors trouver le créneau le plus adéquat possible ou bien attendre... Retrouvez leurs différents témoignages.
L'agriculture de conservation des sols sera à l'honneur du 10 au 14 novembre prochains pour la Semaine du sol en Bretagne. Au programme : des projections organisées du film documentaire « Bienvenue les vers de terre », suivies de débats avec des agriculteurs locaux et aussi des réunions d'échange sur cette thématique.
Afin de développer la vie du sol sur son exploitation, Gilles vk s'est tourné vers l'agriculture de conservation. Il implante notamment des couverts multi-espèces et limite au maximum le travail du sol. Pour la destruction des couverts, il a choisi la solution chimique avec le glyphosate. Il nous explique son choix.
Jusqu'à présent, l'écart entre les rangs des bineuses s'ajustait manuellement. Une opération qui prend du temps et qui a besoin d'être souvent adaptée. L'entreprise Steketee, le spécialiste du désherbage mécanique du groupe Lemken, innove et présente trois solutions de réglage plus ou moins automatisées.
En 2004, Philippe Lemey fait le choix de passer en semis direct sous couvert afin de réduire les charges de mécanisation de son exploitation et d'améliorer la vie biologique de ses sols. Après 15 ans d'expérience dans cette technique, il explique les raisons de cette décision et présente son système d'exploitation actuel.
Pour s'adapter aux types de sol de son exploitation et limiter les investissements, François Becquet a conçu lui même son outil de semis direct. Les performances du semoir sont telles qu'aujourd'hui, ses voisins lui demandent de semer leurs cultures en prestation de service.
Si le semoir est un élément essentiel pour aller vers l'agriculture de conservation des sols (ACS), l'accompagnement l'est également. C'est pour cette raison que Sky Agriculture a construit un centre de formation pour les agriculteurs. En 2018, l'entreprise a formé plus de 1 500 producteurs sur diverses thématiques autour de l'ACS.
Innov-Agri 2019 ouvre ses portes demain à Ondes (Haute-Garonne) pour deux jours. Démonstrations de matériel, conférences, ateliers pratiques, débats... le programme s'annonce riche et varié !
Sulky et Sky renouvellent leur baseline d'entreprise et adoptent une signature commune : "Farming Together". L'occasion pour le groupe de rappeler son souhait de travailler de manière complice et cohérente avec les acteurs de l'écosystème agricole. Valeur humaine, qualité du travail et proximité avec les agriculteurs restent les maîtres-mots de l'entreprise familiale.