Dans une démarche de progrès face aux enjeux énergie/climat, les agriculteurs bio évaluent l'empreinte environnementale de leur structure. Dialecte permet cette approche en tenant compte de la mixité des exploitations.
Le témoignage de Fabrice Charles, éleveur dans les Côtes-d'Armor, paru il y a une quinzaine de jours sur Web-agri, a fait couler de l'encre auprès des lecteurs producteurs de lait. Selon certains en effet, son système présente de nombreux avantages, le principal étant de dégager du revenu en travaillant moins. Pour d'autres, son inconvénient majeur est de ne pas être « transposable partout », notamment dans les zones sensibles à la sécheresse. Quelques-uns en viennent même à opposer bio et conventionnel...
Face à l'augmentation de la demande en lait bio, entraînant une importante conversion des exploitations, l'European milk board, le syndicat allemand BDM, et le regroupement de producteurs allemand MEG Milch board ont commandé une étude qui permet de connaître et de publier tous les ans les coûts de production du lait bio. En 2018/2019, les prix payés aux producteurs n'ont pas couvert les coûts de production.
Les techniques de l'agriculture de conservation des sols (ACS) sont-elles transposables aux grandes cultures bio ? Le semis direct sous couvert végétal sans herbicide pourrait-il devenir une alternative ? Depuis 15 ans, une équipe de l'Isara (Yvan Gautronneau, Joséphine Peigné, Jean-François Vian et Thomas Lhuillery ) mène des essais en ce sens. À la clé, des avancées prometteuses mais encore difficiles à mettre en ½uvre.
Il y a une semaine, avait lieu l'édition 2019 de l'Agritechnica à Hanovre en Allemagne. David Mascaras, polyculteur dans le Gers et Gaël Blard, maraîcher et éleveur de brebis dans la Drôme, y sont allés en tant qu'agriculteurs reporters pour Terre-net. Au cours d'une interview, ils nous racontent leur expérience et donnent leur vision du machinisme de demain. Le tout agrémenté par leurs photos et vidéos personnelles.
Pour répondre aux demandes de plus en plus nombreuses de ses clients et ses planteurs, voulant se tourner vers l'agriculture bio, Cristal Union s'est penché sur la culture de la betterave bio en 2017. Gilles Roussin est l'un des premiers producteurs à avoir accepté le défi.
18Novembre
Alimentation2019-11-18
Des restaurants vont bientôt pouvoir être certifiés « bio » en France, dès lors qu'au moins la moitié des produits qu'ils achètent pour confectionner les plats de leur carte sont biologiques, et arborer ainsi le logo « AB », a annoncé lundi l'Agence bio.
18Novembre
Bio en restauration collective2019-11-18
Limiter le gaspillage, acheter des produits bruts, introduire des plats végétariens et nouer des partenariats locaux, telles sont les stratégies des restaurants collectifs pour absorber le surcoût lié au passage à 20 % de produits bio d'ici 2022 fixé par la loi Egalim, selon l'Agence bio.
14Novembre
Industrialisation, supermarchés...2019-11-14
Alors que l'alimentation bio se démocratise de plus en plus dans les assiettes des Français, une bataille commerciale féroce se développe entre les magasins historiques spécialisés, les nouveaux arrivants et les grandes surfaces.
La production laitière européenne est parvenue à retrouver une faible croissance cette année, mais elle doit faire face aux changements d'habitudes de consommation. Une étude de FranceAgriMer a mis en évidence que les achats de lait conditionné ont, de manière globale, évolué à la baisse en 2018. Mais la consommation des ménages reste dynamique pour certaines catégories. La concurrence se renforce du côté des produits d'origine végétale et la menace grandit.
Les céréales bio ont la cote. En France, les surfaces ont bondi et la demande ne fléchit pas. Sans surprise, c'est sur le blé que la demande est la plus forte, mais de nouvelles filières émergent, notamment les légumineuses conso. Si une vraie opportunité semble se dessiner, collecteurs et meuniers estiment que le marché a encore besoin de se structurer. Rotation et fertilité des sols restent également des défis à relever.
Jusqu'à présent, l'écart entre les rangs des bineuses s'ajustait manuellement. Une opération qui prend du temps et qui a besoin d'être souvent adaptée. L'entreprise Steketee, le spécialiste du désherbage mécanique du groupe Lemken, innove et présente trois solutions de réglage plus ou moins automatisées.
Pour alléger la charge de travail en élevage laitier, la monotraite est une solution envisageable. Avant d'y passer, mieux vaut calculer son coup (ou plutôt son coût) car la baisse de production n'est pas négligeable et la marge s'en ressent. D'ailleurs, le gain de temps n'est pas systématique selon la stratégie choisie...
Avec 6 600 nouveaux « convertis » en 2018, l'agriculture biologique connaît un développement sans précédent et 2019 devrait confirmer la tendance. Pourtant, des freins subsistent : en tête, le retard de paiement des aides et le plafonnement de leur montant. Une situation déplorée par Florent Guhl, directeur de l'Agence bio, qui pointe notamment la nécessité de mieux évaluer l'enveloppe financière dédiée aux conversions.
Le marché du lait bio ne cesse de croître. Pour y faire face, l'aval s'adapte et diversifie ses fabrications (innovations produits, segmentation). Les collecteurs tentent tout de même de gérer la ressource de l'amont en gardant la main sur les conversions ou encore les modalités d'accompagnement. Alors, faut-il franchir le cap ? Et si la question à se poser était plutôt : « Est-ce que moi, dans mon système, je peux franchir le cap ? ».