François Hollande a annoncé qu'une avance de trésorerie, correspondant à 90 % des montants attendus par les agriculteurs pour 2016, serait versée avant le 15 octobre 2016. (©Terre-net Média)
« Le solde des aides 2015 sera versé avant la fin de cet été pour compléter les avances qui ont déjà été assurées en octobre et décembre derniers », a assuré le président de la République lors de l'inauguration lundi de la « Halle Bio » du marché de Rungis.
90 % des aides Pac 2016 versées avant le 15 octobre
Pour les paiements 2016, « une avance de trésorerie correspondant à 90 % des montants attendus par les agriculteurs, soit 6 milliards d'euros, sera liquidée sur les fonds nationaux avant le 15 octobre. Et ce qui n'aura pas été versé en octobre le sera début 2017 », a-t-il encore déclaré. Pour François Hollande « c'est une annonce très importante pour les agriculteurs parce qu'ils doivent savoir à quel moment ils recevront les aides ». Le président a donc demandé « au ministre de l'agriculture d'être très attentif à ce que ce calendrier soit respecté ».
La FNSEA, le syndicat agricole majoritaire en France, s'était plaint à plusieurs reprise du retard pris par l'administration dans le versement du solde des aides 2015. Le président de la République a expliqué ce retard par la difficulté des vérifications à faire, mais aussi par des retards administratifs au niveau communautaire. « Il est assez légitime que l'Europe, versant des aides, veuille en vérifier le bon usage, (mais) il a fallu repérer toutes les parcelles, vérifier les haies, les lieux de production », a-t-il expliqué. « Quand on se plaint de l'administration française, il faut regarder aussi l'administration européenne », a commenté François Hollande. « Même avec des moyens technologiques, c'est un travail considérable qui a pris du temps si bien que les aides n'ont pas pu être distribuées tel que c'était prévu », c'est donc l'Etat français qui a « anticipé », en versant des avances. La France doit en effet faire vérifier par des inspecteurs des corrections de surfaces à déclarer dans les exploitations après que des erreurs de déclarations lors de la phase 2008-2012 de la Pac lui ont valu d'être condamnée à trois milliards d'euros de pénalités, ramenées à un milliard après négociation.